En chemin de feuilles ocres et vermeilles,
Elle guette le souvenir, une première pluie.
Sans nommer ce qui traverse son corps épris,
Sans brusquer ce sentiment qui sommeille.

Près du vieux chêne frissonnant d'un souffle,
Le lac scintille, bercé par une lune de jour;
Et se déposant en elle, le parfum de l'amour,
Que les paysages d'automne secrètement couvent.

Le ciel en teinte déclinante est tel un songe
Qui étreint l'été pour la toute dernière fois,
Il y a dans l'air une mélancolie du cœur fou,
Une tristesse noyée dans une attente longue.

Les pensées s'éteignent, en braises fragiles
Les soupirs et les promeneurs lentement passent;
Une larme sur sa joue lui laisse une trace
De ce septembre où la vie semble si sensible.

Poème pour Lys-Clea, qui m'a inspiré le sujet :-) Bien amicalement