Nous sommes tous ivrognes, couchés sur la ville !
Ivres jusqu'à l'âme des souvenirs versés
Dans le verre sale inlassablement avide
Des doux vins trompeurs de l'insalubre passé.
Nous empoignons la coupe et l'on baise, serviles,
Le front noir des démons accoudés à la lune ;
Nous sommes tous ivrognes, mourant sur la ville
Sous la pluie, aux côtés de carcasses nocturnes.
On émerge des soirs dans un vieux lit sanglant
Et l'on regrette le baiser fait au Satan
Des séduisants Enfers dont nous choyons les flammes.
Nous sommes tous ivrognes, s'abreuvant de lames,
Et le Souvenir nous dit, d'un amour perfide,
Avoir toujours une main dépourvue de ride.
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Commentaires
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Posté le 25/03/2015 à 08:50:17
J'aime ces associations d'images, de la ville refuge de l'ivrogne de souvenirs que nous sommes. "Dans les villes il n'y a plus de vie humaine." écrivait Saint-Exupéry, quand mourant de soif, il ne regrette rien de son choix de voler, de ne pas vivre en ville. Car il a eu soif et car il a respiré le vent de la mer ! Amitié |
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