Souvent j'ai voulu mourir,
M'échapper d'une vie sans issue,
Souvent j'ai voulu partir,
Mais toujours une main m'a retenue.

J'écoutais cette bonne âme me parler,
Tentant de me ramener à la vie,
Je lui souriais pour l'apaiser,
Mais au fond j'étais déjà partie.

Morte vivante pour le plaisir d'un autre,
Stagnant toujours au milieu de nul part,
Mais ne doit-on jamais vivre pour le nôtre?
Et le mien viendrait sûrement trop tard.

Pas le temps d'attendre d'être heureuse,
Si c'est pour vivre dans une forteresse de désespoir,
La vie est pourtant parfois trompeuse,
Mais plus l'envie de me conter des histoires.

Les contes de fées ça n'est que pour les enfants,
Malheureusement j'y ai cru autrefois,
Mon rêve en éclat face au regard adolescent,
Le bonheur n'était sûrement pas pour moi.

Mais je reste quand même sans force et sans courage,
Sur une terre dont je n'attends plus rien.
Pourquoi? J'attends sans doute le naufrage,
Qui viendra prendre une âme noyée dans son chagrin.