J'ai cherché un nom de sept lettres
dans ce sud perdu et hanté
qui fait fuir les poètes
Dans les terres, telles des épaves
les villes rêvent des vagues
elles tendent leurs bras
à travers le destin de leurs hommes
J'ai retrouvé au même endroit
mes amis désœuvrés
l'éclat des dents de jeunesse
les quartiers où pâture la mémoire
avant d'être un port de mer
Sur le pont j'ai cru entendre ta voix
élytres masqués des mots
les volets happaient ta présence invisible
* * *
Dans la maternelle il n'y a pas de cantine
c'est le sel qui abreuve nos enfants
alimente nos prés
Merle noir, merle bleu,
viens t'assoir sur la margelle de la guerre
sur le puits de mon prieuré
* * *
Par une nuit muette, nuit de la recouvrance
j'ai touché ton cœur montueux
j'ai marché sur mes plaies d'antan
loin de la sève de mes arbres
vagabond des mers innocent
Écrit par eco-blanchiment
Nos années se lient.
Catégorie : Amitié
Publié le 16/05/2014
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amitié à découvrir... | Poèmes de eco-blanchiment au hasard |
Annonces Google |
De l'autre côté, le mien, celui du lecteur, je peux ressentir ou apprécier une vague qui serait partie au large ou au c?ur et qui revient s'échouer le temps d'une marée, retrouver l'air de sa jeunesse... Et là le changement est à la fois brutal et si familier. C'est ça de vieillir... On est à la fois accroché et en même temps happé par l'ailleurs. Le tout étant de rester en équilibre. | |
James Px |
Merci, eco-blanchiment, pour ce splendide poème au riche lexique qui en magnifie plus encore l'expression. Un vagabondage parmi les souvenirs que tamisent quelques embruns maritimes, et l'angoisse des terres arides exprimés avec un sens de la grâce. Vous êtes un grand poète. Cordialement. |
|
jacou |
je pense comme james et Jacou eco je suis si heureuse de vous retrouver ,,,, etde vous lire de nouveau encore! | |
flipote |
Je ne vois pas trop de rapport avec le titre, mais le dernier vers me plaît. | |
Intruder |