Le jeudi 4 mai, 20h08
Si parfois tes sourires me présagent le pire
Et si dans ton regard se dissout notre histoire
Si les petits matins ne signifient plus rien
Et si chaque soirée me voit toujours pleurer
Je ne me mettrai pas à genoux, non
Je ne crierai pas que tu es devenu fou
Puisque si tu choisis d'oublier nos chansons
Et de cracher sur tout ce qu'on a mis debout,
Je ne choisirai pas le bruit sourd des sanglots,
Ni celui de mes poings tambourinant les murs,
Je n'accepterai pas que tu me démolisses
Ni que tu assombrisses les instants fragiles.
S'il me fallait hurler pour te faire revenir,
Je défierai tes sens en rejetant les cris,
et je chuchoterai au creux de ton oreille,
Que j'ai mal de ton corps, le soir quand je m'endors.
Il est si dur pour moi d'être si près de toi,
Et de ne pas pouvoir te serrer contre moi,
Sentir tes mains brûler ma peau sous le tissu,
Sentir tes mains jusqu'à ce que je n'en puisse plus…
Et quand le jour se lève et que tu n'es plus là,
Que l'oreiller est vide de nos étranges étreintes,
Je m'écroule aussi fort que peut souffler l'intense,
Je m'effondre au creux de ce qu'il reste de toi…
Je ne voulais pas pleurer, ni m'écrouler, tu sais…
Juste lever la tête et sourire aux passants
Qui me regardent encore le regard trop blessé,
Et les yeux encore rouges, éclaboussés de sang.
Je ne suis pas si forte et si tes bras me manquent
C'est qu'ils étaient pour moi bien plus que ce qu'on croit,
C'est que contre ton corps je sentais moins le froid
Et qu'ils me feront mal encore bien après toi.
EM, 21h01
Écrit par elodie
"Puisque j'ai cessé d'écrire des poèmes, je pourrais un jour cesser d'aimer...Alors je mourrai..." Marina TSVETAEVA
Catégorie : Amour
Publié le 05/05/2006
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