le 19 mai 05 (23h15)

tu déchires ce qu'il reste de ces mots enflammés
et tu enfiles ta veste comme si de rien n'était.
tu jettes un voile opaque sur ce qu'on a vécu
mais pas une remarque sur ce qui t'as déçu.

tu ne parles jamais de ce qui te fait mal
tu n'as aucun regret mais ce soir tu es pâle.
tous ces mois à s'aimer et seules quelques minutes
suffisent à tout briser, à cesser toute lutte...

mais lorsque tu refermes la porte derrière toi
alors mes yeux s'éteignent et je pleure déjà.
oh...je ne voudrais pas que tu vois quand mes larmes
auront coulé pour toi et briseront le charme.

tu reviens, quelquefois...et la soirée est belle!
mais jamais une fois, je ne coupe tes ailes.
et tu t'envoles toujours après la nuit tombée,
tu me laisses cet amour, mais tu le laisses crever...

si tu avais compris que je t'aurai donné
ces journées de ma vie et ces nuits pour s'aimer,
et si tu avais su à quel point tu manquais
à mes draps blancs d'espoir et rouges de pleurer...

alors tu serai là...ton bras autour de moi,
ta peau contre la mienne, jusqu'à ce que nos coeurs saignent.
et tu aurai cessé de rechercher en vain
l'amour, dans d'autres coeurs, lorsqu'il est dans le mien.

EM, 23h26