Endormi,sur la table de mon chevet,
Mon carnet impudique, grave les traits
D'un alphabet rougi de flammes
Grondant sous les notes du vent
De l'appel de force
Il tonne, se dilate,
Enveloppant d'un souffle chaud
Les profondeurs de l'esprit
Mais, cloué à mon lit
Je n'ai rien du chasseur
Où la flèche indigne
Broie et torture,
tous ces mots échappés
D'un despote repu
Je n'ai qu'à l'idée
D'y défaire les liens
Où la guerre de l'esprit
Mortifie la langue
Dont j'ai appris, hélas
à aimer tendrement
De mes rêves impuissants
Je regarde, pourtant
Les fantômes d'hier
Récitant leurs écrits
Car cloué à mon lit
Ne me reste que la braise
D'un souvenir heureux
Où les pages fécondes
Éveillaient mon regard
Écrit par fee-de-ble
la beauté est là où on s'y attend le moins
Catégorie : Arts
Publié le 14/01/2019
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Commentaires
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Posté le 14/01/2019 à 17:47:57
Très très beau! | |
passeur de mots |
Posté le 14/01/2019 à 18:39:09
merci passeur de mots! | |
fee-de-ble |
Posté le 14/01/2019 à 20:02:10
Première et dernière strophes ouvrent et referment le joli écrin des vers, qui narre une histoire (j'ai imaginé un explorateur d'autrefois), dont les échos sont agréables comme est agréable, toujours, la poésie confiée aux doigts des fées. | |
jacou |
Posté le 14/01/2019 à 20:46:53
merci Jacou de ce charmant commentaire! | |
fee-de-ble |
Posté le 14/01/2019 à 21:27:23
J'ai aimé ce poème qui m'a interpellée. J'ai imaginé ce moine chanteur plus ou moins torturé par de multiples pensées. | |
roserose |
Posté le 14/01/2019 à 22:10:36
Merci roserose, c'est intéressant cette façon de voir cette poésie, merci | |
fee-de-ble |
Commentaires
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