Sur la terre encore humide
De la sueur de la nuit
Je le vis s'asseoir, jambes écartées
Sur la rondeur d'un petit banc
De sa ceinture, il sortit
Sa belle flûte sculptée
À même un cerisier
Porteur du fruit défendu
Il s'empressait alors, d'achever
Un morceau, revêtu de duvet
Je vous dis, une belle livrée
Aux accords aussi purs que sereins
De ses doigts habiles
Il boutonnait er dégrafait
À sa guise, sa belle dame.
L'air, jasait, sous ses joues bouffies
Sans pudeur, il jouait
Du regard, les passants
Les notes embaumaient même
L'averse naissante
Son chapeau à ses pieds
Restait vide et pourtant
Sa joie l'illuminait
En tous lieux, il étonnait
Ce fut la dernière fois
Que je vis le flutiste et sa belle
Ondoyer dans les rues
Leur robe musicale
Ce jour-là, je ne sais pourquoi
J'ai mis une pièce, au puit du chapeau
Il m'a regardé, l'oeil redevant
Je ne sais pourquoi, il m'a ému
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Écrit par fee-de-ble
la beauté est là où on s'y attend le moins
Catégorie : Divers
Publié le 30/01/2019
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Très joli poème,on sent l'air jazzé sur ces mots |
Lestat  |
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Ah, merci bien Lestat |
fee-de-ble  |
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La musique qui a saisi ton émotion te faire écrire une trop belle impression .. Merci Fée ! |
| Yuba |
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C'est trop gentil,merci Yuba! |
| fee-de-ble |
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Heureux présage que ce flûtiste de passage, c'est sûrement un envoyé des dieux. Merci Fée d'avoir saisi en lui la note éternelle qui le distinguera dans la mémoire. Tous les êtres de passage, des coups de vent, nous les retenons dans le souvenir mieux que des visages quotidiens. J'aime ce poème aussi pour son écriture, toujours, encore, assurée. Un doux lyrisme. |
jacou  |
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Merci Jacou, il est vrai que certaines personnes passant en coup de vent, imprime unr trace indélibile dans notre mémoire |
| fee-de-ble |
|
intense émotion à la lecture du poème |
| hamid |
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