Comme un quêteux, je ramassais
Les déchets de la rue, convaincu,
Que ces laissés-pour-compte, déchus
Avaient une voix pour dire
Ce que leur absolue immortalité
Savait de l'étourderie de l'abandon
Des accrocs du cruel rejet
De la nervosité du fautif
Dans ma brouette de fortune
J'ai recueilli bien des pensées
Des mots d'amour sous couverture
De papier froissé et de larmes
J'avais tout un bric-à-brac
Pour en construire l' épouvantail
de la complexité humaine
Pour me mettre à étudier l'erreur
La faille où le bonheur a glissé
Avec l'eau de pluie et la rage
De ne plus savoir vivre, un jour,
De ne plus se reconnaître dehors
Puis j'ai eu l'idée de m'en rapprocher
De le regarder attentivement
Pour m'apercevoir que ses yeux boutonnés
Ne lui permettait pas de voir plus loin
Écrit par fee-de-ble
la beauté est là où on s'y attend le moins
Catégorie : Social
Publié le 11/12/2019
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Une poésie comme j'aime, très humaine et délicate. Merci fée | |
Ombellune |
mMrci Ombellune | |
fee-de-ble |
Cette idée poétique a réusssi son rapprochement vers nous... En vraie fée des mots ! |
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Yuba |
Du lien avant tout ! C'est ce que recherchent ceux qui "font la manche". C'est ce que nous recherchons tous, "quêteux" de chaque jour. Des images fortes qui disent beaucoup de ces vies cabossées et rafistolées à la hâte ... |
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Ombrefeuille |