Avant d'entrer dans le silence prévu
Il a fallu me mettre nu
Sentir l'air vivant des roses
Et parler de la terre, de la mer
Et bien d'autres choses,
Des bêtises humaines et de la mienne imprévue.
Avant d'entrer dans le vide étouffant
J'eu des remords de quand j'étais enfant
J'aurais aimé apprendre le violon
Et rire sur de tristes accordéons
Tapant le temps sur mes tempes
Qui s'écoule roucoulement
Comme un oiseau qui chante
Nu, devant moi
À en avoir le blues
À en avoir le blues.
J'aurais bien aimé
Jongler au cirque Zavatta,
Traquer les ours dans le sud
Ou danser sur des chants inconnus
À Rio ou au Congo
N'être qu'un acteur écrit
Pour cracher sur la peur
Et même dans l'horreur
Pouvoir aimer Elle.
Avant de partir de ce silence impromptu
Il a fallu me mettre nu
Fermer la porte des « je t'aime » oubliés
Et enfin prendre la main de celles manquées
Et d'un geste fluide, mon bras enroulé
Faire ma révérence à ce caillou mouillé
Écrit par feuille_au_vent
à l'heure des feuilles mortes, la fumée est belle.
Catégorie : Divers
Publié le 08/06/2013
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Magnifique ! Sensible et un peu nostalgique mais si bien écrit... Ta deuxième strophe surtout est géniale ! Merci. | |
Marouette |
fabuleux cher ami poète, plein de sensations et de chaleur...amicalement zeste |
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zeste |
Joli poème, l'art et l'amour du beau nous sort du vide étouffant, attentamente, GTBT | |
Good Times Bad Times |
merci énormément! | |
feuille_au_vent |