Il est 11h et le téléphone grogne.
Il est 11h05 et plus rien ne fait sens.
Il est 11h10 et le ciel peut disparaitre, que veux-tu que j'y fasse.
Il a décidé de s'en aller, et mon être fane et mon être s'échoue, là, seul, sous le poids de la terre.
Dans mes bras son reste
Dans mes bras ma mémoire.
Et rien d'autre.
Un bruit blanc d'une radio mal réglée sur les étoiles.
Il n'y a pas grand chose à raconter sur lui
C'était un être ordinaire, mon père.
Plein de contradictions, bourré d addictions, mon père.
Des creux et des bosses. De la joie des drames. Des péchés, des défauts. Qu'il était beau sur les marchés.
et ses peurs.
et puis quelques moments suspendus de nous ensemble. Nous nous racontions l'étrange beauté de la musique,
Un château de glace sous le soleil du Verdon.
Des uniques instants.
Le reste était sous voiles.
Qu'il était beau sur les marchés, mon père.
C'est l heure de la soupe !
Au voleuse !
Elle a volé une pastèque ! Disait-il à une femme enceinte.
Il est 11h et le téléphone grogne.
Il est 11h05 et plus rien ne fait sens.
Il est 11h10 et le ciel peut disparaitre,
que veux tu que j'y fasse.
Il sera tout temps sans lui à partir de maintenant.
Écrit par feuille_au_vent
à l'heure des feuilles mortes, la fumée est belle.
Catégorie : Triste
Publié le 20/11/2022
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Bouleversant | |
Edelphe |
Bonsoir, Oui, c'est Bouleversant .. C'est dit avec Simplicité et Force ! Un père qui laisse Traces indélébiles, tenaces, Emotionnelles ... Merci du Partage ! :) LyS .. |
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Lys-Clea |
Très beau récit de ce père imparfait, mais aimé | |
fee-de-ble |
Merci beaucoup pour votre lecture et vos messages | |
feuille_au_vent |