La rue de papa
Gli gli gli gli gli gli
Quel est donc ce joli bruit
Ce bruit de clochette
Qui à bas, du lit nous jette ?
C'est l' début de la journée
Chevrière est arrivée !
Descendez, mam'zell' madame !
Venez donc traire vous même
Cett'jolie chèvre que j'aime
Vous aurez, frais pour ce soir,
Le meilleur lait du terroir !
Sardines ! sardin' de Royan !
Y a du beurr' dedans,
Vous serez content'
Mes jolies clientes !
Vitrier ! vitrier !
N'avez vous rien d' cassé ?
On a toujours bien besoin,
D'un gentil p'tit coup de main !
J'ai quat' mômes à la maison,
Sans compter la Margoton !
Rémouleur ! rémouleur !
Couteaux ! ciseaux !
J'affute tous les outils,
Des plus grands aux plus petits
Rémouleur ! dépêchez vous !
Pour deux heur' en bas d'chez vous !
Rémouleur ! rémouleur !
J' vends le thym et l'estragon
Pour tous ceux qu'ont le "bourdon"
Mil'pertuis et centaurée pour tous ceux qu'ont la diahrée
Et la camomille en fleur
Bonn' pour les peines de coeur
Marchand d' chapeaux !
Chapeaux d'occasion
Pas chers et très beaux
Avec des plumes ou des zoziaux !
Ainsi s'éveillait la rue Saint' Cath'rine
Cett' longue rue ouvrière
Ou jadis naquit mon père
Il y a des années-lumière.
Écrit par flipote
Sans peur je balance en ligne Mes mots de mamie indigne.Bien pis ! je persiste et signe.
Catégorie : Amitié
Publié le 23/08/2010
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Je vous mets dans l'oreille presque avec ses mots ces souvenirs à jamais disparus des rues fantômes, de dix neuf cent. Je les vois ces petits marchands besogneux, comme si j'y étais, aucun ne mangeait de la viande sauf le dimache, un bébé sur trois mourrait petit, j'entends leurs voix, leurs cris joyeux parfois stridents qui s'éloignent, quis' éloignent, chut, plus rien. | |
flipote |
le titre, bien sûr : La rue de papa. L'hécatombe, pour les petits en ce temps là c'était la tuberculose, parfois la pleurésie ou une simple appendicite. | |
flipote |
Il y avait aussi dans ce défilé quotidien, le ramoneur "ramona ramona la cheminaaaaaa du haut en bas", gamins toujours barbouillés de suie, comme c'était salubre ! Et puis un marchand de journaux fort en gueule, qui promettent : un crime intéressant ! un crime abominable ! avec la tête qui va avec. | |
flipote |
J'entend encore dans mes oreilles le bruit de la charrette du rémouleur, il s'arrêtait souvent au coin de la rue et criait : "couteaux pointus !" le vitrier avec ses carreaux fixés sur son dos qui arpentait les rues en hurlant :"vitriiiiii, vitriiiii !" en nous regardant du coin de l'oeil pour voir si on n'avait pas un lance-pierres caché sur nous, le marchand de glaces avec une moto-plateau et un cornet à pompe pour signaler qu'il était là, sans oublier le bandonéon, toute une époque, le quartier de la citadelle était vivant et coloré, maintenant, c'est bonjour, au revoir et chacun chez soi. Gros bisous matinaux. | |
JB |
Tu as ravivé quelques souvenirs et cette fois je vais aussi parler du bon vieux temps dans un poème. A Bientôt. Bisous | |
TANGO |
Bonjour flipote, les rues d'autrefois étaient animées par les vendeurs qui passaient et criaient leur marchandise cela faisait de l'ambiance et les gens se connaissaient et s'aimaient. Aujourd'hui les rues sont ou vides, ou polluées par les gaz et les bruits de véhicules qui affluent à nous en casser la tête. Merci flipote pour cette carte postale charmante de la rue de ton père et bonne journée | |
coeur.de.saphir |
Après quelques jours d'absence entre Savoie et Suisse te redécouvre avec plaisir t'embrasse ! | |
Idriss2 |
si présent encore il est bon de toujours les chanter ces souvenirs, bisous doux* | |
MARIE L. |
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