C'est beau Montreuil-sur-mer, l'été. C'est beau quand on a dix-sept ans.
Des étoiles plein les yeux, des désirs plus grands que le ventre.
La musique pour compagne, la flûte sous le bras,
Je m'en allais gaiement, riant,
Sous un soleil ardent.
C'est étrange Montreuil-sur-mer, l'été. C'est étrange quand on a dix-sept ans.
Faire le tour des remparts, marcher les pieds serrés
Toi à côté de moi
Toi qui presses le pas
Mais pourquoi es-tu là ?
Je veux juste marcher, m'amuser
Et parler
C'est triste Montreuil-sur-mer, l'été. C'est triste quand on a dix-sept ans.
Allongée sur un banc
Le soir, la nuit tombée
Et l'air glacé
Toi tu es là
Tout près de moi
Tu entres en moi
Mais pourquoi ?
C'est bouleversant Montreuil-sur-mer, l'été. C'est bouleversant quand on a dix-sept ans.
Chambre moite
Et décor de calvaire
Un matelas posé par terre
Un souffle rauque et détestable
Tout suffoque
Porte close
C'est mémorable Montreuil-sur-mer, l'été. C'est mémorable quand on n'a plus dix-sept ans.
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Écrit par garance galatee
carpe diem
Catégorie : Divers
Publié le 07/08/2017
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J'aime ce bon poème rimbaldien qui se bat comme un beau diable afin d'oublier un mauvais moment. Il y a des choses sérieuses quand on a dix-sept ans. |
jacou  |
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Très beau poème,et une histoire qui malheureusement finit mal. |
| Lithatub |
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merci à vous ! cette histoire là, il est vrai, finit bien mal, mais d'autres finiront mieux... merci pour votre lecture |
garance galatee  |
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c'est terrible |
marinette  |
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C'est une construction intéressante pour un poème, la répétition amplifie les émotions... Nous sommes portés par la joie et la tristesse de cette histoire, merci Garance... |
| grêle |
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La beauté de Montreuil et la chambre sordide rendent le poème plus poignant. |
| roserose |
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merci à vous écrire libère, être lue met à distance |
| garance galatee |
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Beau poème où le coeur et le corps sont en pleins bouleversements et questionnements. Triste fin, c'est si jeune dix-sept ans... |
| suane |
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C'est un poème poignant et très bien écrit. Petit à petit, on découvre que le beau décor est une scène tragique et sordide. Ecrire permet de se libérer un peu et parfois de pouvoir se reconstruire mais toujours restera cette tache noire sur le décor superbe, la tache de l'inhumanité honteuse qui prend l'autre pour un objet, fut il de désir. |
| eliosir |
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merci eliosir, vous avez compris, c'est tout à fait ça |
| garance galatee |
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