un nuage je suis monté
Du haut je contemplai vers le bas
D'effroi je fus saisi
Quand mes yeux entrevoyaient par là
C'était sur des effluves de sang
Que se tenaient, debout mes pas
Une pluie rougeâtre se mit à tomber
Les gens furent pris de panique
J'ai vu la lumière se lézarder
Toute ombre devint pudique
Le contentement disparaissait
Et l'éloquence devint caduque
De poussière elles furent envahies
Les herbes subirent moult dommages
J'ai entrevu les vents errer
Déterrant les os sur leur passage
A leur concert, la mer s'est mêlée
Associant à sa fureur la rage
J'ai vu les montagnes plier
Lourd est le fardeau qu'elles portaient
La tristesse avait envahit les oliviers
Leur temps de gloire est consommé
J'ai vu la splendeur des crêtes, se renier
Qui, usé par le temps, dépérissaient
J'ai vu des forêts brûler
Et tout n'était que désolation
J'ai vu les rivières bouder
Vers la mer ne conduit plus leur migration
J'ai vu des cœurs craquer
Sans pouvoir hurler leur exaspération
J'ai vu la bravoure reculer
Vaincue par l'humiliation
J'ai vu la fête par le chagrin étrillée
La mort s'invita sans sommation
J'étais présent quand la paix fut remisée
Par la guerre qui affichait sa détermination
J'ai vu les jours tourbillonner
Ils présentaient tous la même face
J'ai vu la vague des tourments déferler
Là où l'homme est, elle devine sa trace
J'ai entendu l'innocence hurler
Pour demander à la vie un peu de grâce
J'ai vu la placette pleine de monde
A la traite des hommes on s'adonnait
J'ai vu le combat des êtres immondes
L'homme sage n'a qu'à s'éloigner
Car marché de dupe est ce monde
L'homme de raison, ne peut l'approuver
J'ai vu la terre de fureur s'agiter
Ses entrailles crachaient leurs courroux
Ne restait plus de place à la pitié
De panique, chacun criait sauve qui peut
Devant l'inéluctable, les gens tremblaient
Tendis que la mort rodait autour d'eux !
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