J'ai du écrire ça, un soir où j'étais bien entamé...mais bon, je l'aime bien quand même

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Assis seul sur une branche
A contempler la vue,
Je me sens fort en solitaire.
Fort comme une armée de singes
Prêt à sacrifier leur tête
Pour monter encore plus haut.
Élargir ma vision éphémère,
L'impression d'une vue étendue.
Mais la hauteur amenuise les détails
Pour apercevoir qu'une foule qui grouille,
S'y méprendre entre le bien et le mal,
La vie et la mort,
Perdre de vue les frontières
Qui délimitent le réel du virtuel.
Mais rien y fait,
Un rêve déraisonnable
Me pousse encore à monter,
Et les branches s'amincissent,
Je monte, monte encore
Et l'inévitable programmée se produit...
C'est la chute,
La chute longue et libre comme le vent,
Qui soulève le cœur, remous les tripes,
Pour finalement m'écraser en dessous d'en bas
Imbriqué dans le noir...

Un long silence,
Le temps s'est arrêté,
Les lampes grillent toute l'année.
Mais même au plus profond de l'obscur,
La vie continue sa route
Dans un dédale sinueux
Qui fait certains envieux.
Tandis qu'à la surface la mort rôde
Tout autour des bouches d'égouts,
Les zombies sortent pour se croire en vie,
Faire peur à l'homme aux cheveux gris
Qui court et court toujours
Dans les rues noires sans avenir
Où la vie se consume
Tel un cigare sans fumée...
Bizarre.

Bizarre comme cette vie artificielle,
Crée de toutes pièces,
Articulée dans tous ses gestes,
Ses attitudes discrètes,
Ses initiatives complexes
De cette vie que l'on croit vivre.
Tel un décor de théâtre,
A chaque acte, la vie change.
Un destin pour faire face à l'imprévu
Pour que le rideau ne tombe pas,
Permettre aux autres de rester sur scène,
Et que la vie continue la sienne.