Seul,
Petit enfant nu,
Seul,
Sans jouet ni amertume,
Les journées durent une éternité
Dans ton deux mètres carrés,
Entouré de barreaux tendus
Qui te cachent la vue.
Seul,
Tu attends je ne sais quoi ?
Peut-être que la vie naisse en toi
Et aux autres qui passent
Prés de ton lit blanc cassé,
Sans même te regarder.
Seul,
Tu es tout seul
Avec ton esprit vierge
Vide d'amour,
Vide de tout depuis toujours.
Seul,
Tu fixes le vide,
Le néant, l'infini,
Sans comprendre que tu existes,
Que ce petit bout d'être
Qui remue en toi sans cesse,
Dans des gestes expressifs et perplexes,
Est une vie abandonnée
Qui essaie de se construire...
Seul
Petit enfant nu,
Tu restes seul
Devant ton créateur
Qui te regarde mourir
Petit à petit
Dans le silence absolu
Qui n'en peut plus
D'entendre tes cris perdus.
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trop triste :{ il est vraiment bien écrit ce poème! |
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molie |
très triste en effet. La souffrance des enfants est quelque chose de terrible. |
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Milouse |
Merci de vos commentaires. Le récit d'une expérience, limite traumatisante. Les mots sont venus seul. |
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hugo13 |
oui superbe poème, d'une émouvante tristesse, je comprends que tu es été traumatisé... | |
louann |