Lire érable ou lauze au revers des pages d'un livre,
et ne capter que la beauté d'un vocable
parce que l'horizon des villes ne contient pas la chose,
choisir pourtant de se lier
à des termes sans fermeture
telle que la poétique les loue
pour n'en élider que la trame,
en conservant les fils de fine texture,
et pour le bail le plus bref,
avant que l'irrésistible bruit, l'irrévocable,
de l'exode des siècles meuble la ville.
Je rêve encore aux "années profondes"
dans les "campagnes perdues",
avec la belle ornière au côté,
et le fossé près du chemin dessinant l'avenir,
et jaillie de la marche
la colombe au ciel n'en revenant pas,
que la paix impossible entre les murs réels
laisse s'endormir une rumeur idéale.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Amitié
Publié le 05/06/2014
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amitié à découvrir... | Poèmes de jacou au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 05/06/2014 à 13:17:01
merci très cher ami jacou, une magnifique écriture sur l'écriture magnifique don du ciel à cette humanité, les mots sont fins doux aux confins des vers, un talent, un livre un vocable une chose, à " l'exode des siècles" un " fossé près du chemin dessinant l'avenir" et les deux derniers vers que je trouve particulièrement sublimes " la paix impossible entre les murs réels, laisse s'endormir une rumeur idéale" toute une philosophie en ces deux vers qui en disent long... merci encore mon très cher ami bien à toi zeste |
|
zeste |
Posté le 05/06/2014 à 13:43:31
Merci, mon très cher ami zeste, pour ton commentaire appréciateur qui me touche et me va droit au coeur. Cordialement. |
|
jacou |
Posté le 05/06/2014 à 17:02:54
Oh que tout cela est bien écrit! Les mots? Sont:" musique,harmonie,Beauté," Lorsqu'ils sont maniés par une main de maître comme la votre cher ami poète! Merci encore de nous enchanter et de nous donner de la joie à chaque fois que l'on se perd dans vos vers. Cordiales pensées. CRIS |
|
CRIS |
Posté le 05/06/2014 à 20:44:01
Années Profondes dans des campagnes perdues.. Baudelaire et Roud réunis dans un même poème. Je ne peux qu'aimer! | |
passeur de mots |
Posté le 05/06/2014 à 22:04:00
Merci très cher jacou pour ce très beau poème. Vous choisissez un sujet difficile, l'écriture parlant d'elle-même, mais parvenez à en extraire la force et à changer cette difficulté en piédestal pour emmener vos vers, en nous avec, vers des horizons insoupçonnés. J'aime beaucoup l'idée de la première strophe, celle d'un texte que l'on ne peut comprendre sans l'avoir vécu, mais dont on ressent néanmoins la beauté pour finir, peut-être, par vivre cette expérience à travers lui. Et la deuxième strophe est de toute beauté, avec son lyrisme relevé d'une once de mélancolie. Bien à vous. Florent |
|
Florent |
Posté le 06/06/2014 à 05:15:28
Merci beaucoup à vous, chère CRIS, votre éloge est flatteur. J'aimerais tant écrire avec plus de simplicité car j'ai le démon de l'obscur parfois vrillé en moi, et rejoindre la belle pureté de vos vers ! Cordialement. jacou |
|
jacou |
Posté le 06/06/2014 à 05:19:32
Un grand merci, passeur de mots, pour avoir cité les allusions que j'avais glissées à notre grand maître à tous, Baudelaire, et à un poète qui demeure malheureusement plus obscur, le Suisse Gustave Roud, que j'apprécie tant ! Cordialement. jacou |
|
jacou |
Posté le 06/06/2014 à 05:24:42
Je vous remercie, très cher Florent, pour votre commentaire amical et votre fine analyse : la lecture d'abord est recueillement nécessaire, avant que l'écriture s'en inspire et prenne son envol ! Cordialement. jacou |
|
jacou |
Posté le 08/06/2014 à 21:03:31
C'est qu'il est doué, l'animal ! Bravo ! | |
Moi80 |
Posté le 09/06/2014 à 18:12:22
Merci, Moi80, pour votre aimable commentaire. Cordialement. |
|
jacou |
Commentaires
Annonces Google |