Je sens la douce intensité du crépuscule
Remuer en moi la moire des jours bien enfouis
Et vaguer les émois en mon cœur sentinelle
Qui se porte au devant des pleurs d'or essentiels
Qu'il est loin le paysage fêté d'enfance
La rime féminine sait se faire suave
Or le sommeil est une somme de merveilles
Et l'espérance lassée réjouit le soleil
Le silence s'éprend des désirs de l'aurore
Sa rumeur opiacée nous fait tourner la tête
Nous balançons doucement au son des idoles
La rivière est si douce mais sa course est folle
Je vois l'amour précieux au fond de tes prunelles
Il me raconte un soir aux rumeurs d'étincelles
Rien de plus beau que le flamboiement d'incendie
Nous avons le souci des autres paradis
As-tu vu en son vol la jolie libellule ?
Elle est un ange turquoise que le ciel mordore
Tout animal épuise un chant de l'éternel
Le champ d'épis de blé fait la moisson si belle
L'art fait de mots doux la poésie d'aujourd'hui
Comme hier il patinait des toiles limpides
Les étoiles ont nos iris pour destinées
La beauté d'un matin à chaque jour renaît
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Amitié
Publié le 06/12/2016
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Un poème qui ressemble à son titre tant il est doux en effet | |
Verdon |
Je vous remercie Verdon pour votre message ! C'était l'effet recherché : après avoir publié des textes plus âpres, j'aimerais me réfugier dans la douceur des choses. |
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jacou |
Très beaux vers, cela me rappelle un peu Verlaine (quand on parle de douceur il faut dire qu'il est dur de passer à côté !) mais aussi le Vendémiaire d'Apollinaire par certaines images. Je me permet de vous offrir quelques vers que j'ai écrit il y a longtemps mais que l'atmosphère mélancolique votre poème a fait resurgir : En fait, la Douleur et la Douceur sont deux sœurs. De leurs champs elles ne s'échangent qu'une lettre Mais elles correspondent beaucoup dans les cœurs, Vermeils et grands, que la mélancolie allaite. |
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Antar |
Merci beaucoup à vous pour cette offrande généreuse de vos bons vers, à l'inspiration toute mélancolique, vous écrivez avec talent ! Le fait de nommer ces maîtres que furent et sont toujours Verlaine et Apollinaire me flatte ! Je proposerai à mon tour, non un vers de moi, mais un vers de Paul-Jean Toulet, issu d'un poème célèbre ("En Arles, où sont les Alyscamps...") : "Prends garde à la douceur des choses" |
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jacou |
La douceur d'un poème pour réchauffer les cœurs, contre les ardeurs d'un soleil hivernal ! | |
CRO-MAGNON |
Merci CRO-MAGNON pour ton message ! La douce ardeur des soirées automnales va laisser place au rude tutoiement des bises d'hiver, qui claquent sur nos joues ! | |
jacou |
Toujours un plaisir de te lire jacou Ce poème est plein de cette douceur de vivre ... Bonne nuit:) |
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MARIE L. |
Et c'est aussi toujours un plaisir de recevoir un joli message de toi, MARIE L., souriante comme la moisson d'été :) Bonne nuit. |
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jacou |
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