Épuisé, il a lui, chandelle qui chancelle
Sa Lune hallucine où la luciole illumine
Sa lueur est d'un puits, la noirceur y domine
Mais lancéolée faux, son étain étincelle (1)
Quand tu t'éteins, l'ennui de vivre se décèle
Loin d'Elle, dont l'aile, par Qui hèle, se fiance
En l'appeau d'un Haut chant, proclamé, en confiance
La Madone est donnée, si l'homme la descelle
Et statue d'incarnat, la statue dans l'essor
Qui, Ève, ange, l'élève et l'allège d'un sort
Priant, vêtue d'étole en sa stalle, une étoile
Qui la constelle en Nuit, d'où mon hymne à mourir (2)
Dans l'éclair qui la couche en mon Ciel, à dormir
Elle me touche, Belle et debout, sur la Toile
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***
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Notes :
(1)
: « Cette faucille d'or dans le champ des étoiles », après les vers « (…) quel moissonneur de l'éternel été /(…) avait négligemment jeté… »), me touche particulièrement ce vers final de « Booz endormi » de Victor Hugo où Ruth insomniaque songe à son Booz épuisé par son travail du jour dans cette nuit désolée sans lui…
(2)
Les « « Hymnes » nocturnes des poètes, mystique espagnol Saint-Jean de la Croix, et du romantique allemand Novalis, me touchent intensément, j'ai une dévotion à la nuit, pour la Lune, le jour me point (« Point du jour » est un titre du poète surréaliste André Breton, mon favori à nouveau et désormais, lié que je suis spécialement à son roman « Nadja »).
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Amitié
Publié le 04/03/2023
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cesse d'allitérer et parle moi plus franc comme tu sais monsieur je n'avions point étugué comme vous et je parlons tout dret comme on parle cheux nous+ |
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mayssa |
Bonjour Jacou, Voilà comment naissent tes Oeuvres .. Ton Amour incroyable envers des Auteurs, des Peintures, des Livres, des Poètes etc ... Ils te marquent au Fer Rouge et ta Sensibilité en exhalent chaque Ressenti .. A;) LyS .. |
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Lys-Clea |
Mayssa, retire ta palabre, dont il y a trop déjà. J'ai un légèrement meilleur témoignage que le tien, ailleurs, et il y en a d'autres ailleurs aussi et encore afin qu'ici je demeure à faire ce que j'ai à faire, celui-ci dans "L'Auberge des POÈTES" : "Voilà un poème qui sort de ce qu'on a l'habitude de lire sur les sites de poésies. Il dénote d'une culture immense de la langue, de la culture et des us de la période Médiévale et de la Renaissance. Certains termes et assonances que tu emploies n'auraient été reniés par un écrivain ou un poète entre la période de Marie de France et Rabelais. Il est d'un abord ardu, même pour une personne familière de Villon ou Marot, mais de grande qualité. C'est un très gros et méritoire travail d'écriture. Ton style très personnel et ta culture apportent quelque chose d'unique dans ce site et démontre qu'il n'y a presque tous les cas, pas de bonne ou de mauvaise poésie, mais de la poésie tout court. Les rares tricheurs sont très vite repérés. Merci d'avoir posté ce texte." |
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jacou |
Bonjour Claire, Heureusement que tu es là, mon Dieu ! Ton enthousiasme et ta sympathie, la Vie quoi sous son aspect positif, sont inaltérables. J'ai lu un livre d'une Claire de Lys, dans un domaine particulier, et ton Amour de Vivre correspond au contenu de ce livre, excellent et formateur, toujours ! Oui, souffrir 30 ans (merci Suane), prendre des médicaments durant 35 ans avec les effets secondaires, MAIS hors de moi m'expatrier en peinture chez les peintres, en musique chez les chanteurs, en histoire avec les Braudel, Bloch, Miquel, Duby..., enfin en poésie dont 10 années à recopier les poèmes et témoignages goûtés, et ce qui tourne autour, et enfin de manière à les lier, et oui c'est désormais une malédiction ou une bénédiction, à moi de voir,... ...mais quand je lis tes poèmes en corrélation avec tes commentaires, que je te connais par des messages privés en plus un peu mieux, c'est une bénédiction d'avoir ici les témoignages d'une personne comme toi ! Comme tu écrivis un jour ici : "Comment NOUS pouvons, etc..." : il y a une cohérence globale que je retrouve, ici et là. Il y a, également, le positif équilibrant le négatif en épidémie, guerre, radicalisme dans la richesse relative, l'humanité as usual quoi, qui veut disparaître dans un éclat d'inconscience probablement... Tu as une très belle sensibilité, toi aussi, la mienne est cerclée au fer dont tu parles, et j'aboie dans mon désert, ma laure, avant de rejoindre forêt d'ermitage, la tienne est tant belle MALGRÉ le réel contre le SUR RÉEL que je sens. Bon week-end à toi ! A :) |
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jacou |
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