(À Celle qui m'inspire)

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Tu es venue en âme à me réanimer
Toi l'antique gardienne ayant l'œil d'une ancienne
Tisseuse de ces jours où les lueurs aimées
Plantent dans des iris le bouquet que fait sienne
De couleurs attisant femme qui s'érotise
En regard nonchalant mais qui dérobé frise
L'appel éperdu à entrouvrir en persienne

La maison de ton être a bien plus de fenêtres
Que je ne crois dormant à la tombée du soir
Quand les beautés du monde emportées à renaître
Sculptent la Nuit que Lune agite en ostensoir
Baptisant le repos où se lève l'effraie
L'amie dans l'ombre où sombre un écrit qui m'effraie
La lettre inscrite à dire un vin dans le pressoir

Mon sang pour son raisin et son fût pour mes morts
Réitérées comme un été suit son printemps
Et divers réifie mes idées et remords
Afin que Là-Haut tonne et s'écrive un instant
Où je suis moi lavant ma vie pour te rejoindre
Au foyer où j'affleure en flamme effilée d'oindre
En te mouchant du doigt le bûcher ardant tant

Es-tu l'yeuse et ta chaîne est précieuse à mon cou
Rênes de souveraine amie dont la mystique
En actes dans l'arène où la nature un coup
Gémit puis fait passage au rire de l'éthique
Des joies qui par tes joues se colorent de roses
Fleurit toute morale en mots que tu proposes
Le parfum de ton corps donne un monde érotique

Où l'arbre a baume en lieux reliant lianes et branches
Ainsi des nervures ravivées des tombeaux
Où le vieil homme a gît rajeuni par tes hanches
Donner vies par deux fois renouvelle les baux
Nous louons les étangs forés ces yeux du ciel
Reflétant pour l'orée le calme en l'essentiel
Afin que les cités contiennent moins de planches

Et que tes ressources devenues neuves sources
Advienne un air meilleur où Tout en l'Un finisse
En chanson vers des cieux que l'échanson de courses
Sert en portant ton nom pour qu'Amour accomplisse
De synchronies signées la vocation des Flammes
Dans l'incendie des dieux où des anges font gammes
D'oraison flamboyante en l'Univers pour lice

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(selon la structure de "La Maison du Berger" d'Alfred de Vigny)