Ô Vie ! tu m'es d'un précieux charme !
S'il n'y avait pas le boulot
Où l'on geint chargé de chaînes
Et pour quoi donc : gagner son pain ?
Moi je pousse au crime et je freine !
Je préfère l'ombre d'un charme
Tâter l'écorce d'un bouleau
M'abriter sous un très vieux chêne
Et converser avec un pin
Voisin de son ami le frêne !
Vous devinerez mainte larme
Journellement étant mon lot
Et aussi bien des pleurs de haine
Que je nourris pour le destin
Oh vrai ! qu'elle est grande ma peine !
Or je veux bien prendre les armes
Pour faire une bonne révo !
Enfin trouver une vie saine
Fuir en forêts, en leurs confins
Où coule un ruisseau gros de Seine !
Vous me direz : c'est un vain rêve !
Goûtons au vin du devenir
J'aime les sous-bois où je rave
Cravacher déclenche mon ire
Je proteste, peste sans trêve !
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Chanson
Publié le 02/03/2017
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C'est parti : ne faut-il pas être bête pour faire une rave en plein champ de betteraves ? Mon kiki : les cultivateurs braves, j'en atteste, ne sont pas en fête réunis en conclave ces évêques de la semence évoquent le cas d'esclaves d'extasy en démence qui en plein champ dansent sur les rythmes endiablés et laborieux d'une décadence qui leur labeur a saccagé. |
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Heliantheme |
Merci Heliantheme pour ces vers qui, réunis en une liasse éloquente, forment un soigneux poème-pamphlet contre les raves-parties en pleins champs. | |
jacou |
Les chênes Dans cette forêt pourtant olympienne, Règne folle effervescence soudaine. Les forestiers ont investi les lieux, Et abattent les arbres dits : précieux. Les tronçonneuses bruyantes acérées, Mordent goulues les chênes sans pitié. Mutilés par leurs assauts imparables Couchent au sol essences vénérables. Des troncs, la couronne est décapitée, Ses plus grosses branches seront stérées, Pour bois de chauffage elles serviront, Quant aux fûts en scierie ils partiront. Soigneusement débités, calibrés, Les planches et lattes seront séchées, Utilisées pour meubles et charpentes, Solidité garantie permanente. Bûches sur les chenets seront assises, Illumineront les soirées bien grises, De leurs flammes douces et orangées, Réconfort chaleureux de nos foyers. Un chêne tombe, une vie se meurt, De ses glands renaîtra forêt bonheur. |
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lefebvre |
Merci Daniel pour ce poème. Le sort des arbres s'y noue à l'aune des volontés humaines. | |
jacou |
à l'aune ou l'aulne ? en parlant de forêt ? lol !!! | |
lefebvre |
Bien vu ! | |
jacou |
D'arbres en arbres, la sève coule... comme votre poème Jacou. | |
suane |
Merci Suane ! Hêtre ou ne pas hêtre... | |
jacou |
J'adore et j'aurai aimé que cette lecture se poursuive encore ...il manque un palmier avec sa tignasse libérée à la loi d'un Charki ( chergui) tel qu'il est prononcé à Tanger ....lol Il part dans mes mes favoris ce poème dont j'apprécie est le chant et la structure ...bravo Georges ! |
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Yuba |
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