Désolées sont les eaux qui coulant à nos pieds nous enlisent :
ces ravines au ras du sol sont nos vies disparaissant au soir,
par ces égouts que goutte à goutte nous goûtons,
nos amours recommencées pour la clameur d'un corps,
découvert un matin à venir comme un roc.
Par les riches déchirures de la peau qu'un sang glacé marbre
s'en ira la douce haleine et la saison lente à mourir,
rimant peut-être avec les murmures du premier jour,
tissant ici et là un tapis de prières tressé de nos angoisses,
que ne dure aussi solide que la docile habitude,
cette avanie au coin de la porte ;
la raison tel un paillasson
cachant l'épieu des anciennes chasses planté au coeur,
épine dorsale qui sait si bien se faire ignorance,
jusqu'à la crue n'ayant cure de l'incroyable orgueil,
qui rend unique, ridicule, ruiné et nu,
avec la tournure du rat pour continuer à la rue.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Divers
Publié le 04/06/2014
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j'aime merci de ce partage | |
cocochanel |
l'orgueil! " qui rend unique, ridicule et nu" et oui un rat d'égout orgueilleux restera un rat d'égout...merci très cher ami jacou pour ce poème réflexion qui donne à réfléchir!!! une petite histoire qui je crois appartient aux fables chinoises, ( un jour un épervier ayant attrapé une rate qui retomba du ciel dans la maison d'un petit laboureur, il avait le pouvoir magique et la transforma en petite fille, arrivant à l'age du mariage il lui demander de se chercher un époux, elle lui dit je veux le plus fort de tous, alors il partit au soleil lui offrir de se marier avec son adoptive, le soleil lui répond y a plus fort que moi, qui! c'est le nuage qui souvent m'empêche de toucher la terre, il va alors au nuage et lui fait la même demande, le nuage répond y a plus fort! le vent, il me malmène comme il veut, ainsi le vent lui répondit qu'il y avait la montagne qu'il ne pouvait fair bouger et la montagne en fin lui répondit qu'il n'y avait pas plus fort que le rat car il la trouait de mille et un trou sans qu'elle ne puisse se défendre, elle fut mariée donc à un rat!!!!) excuses d'avoir trop parlé cher ami, et si je suis à coté de la plaque tu m'en excusera une fois de plus! grand merci mon ami pour toutes ces choses que tu nous écrit et que nous lisons avec grand plaisir bien à toi zeste |
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TOUJOURS UN DÉLICE DE TE LIRE,,,,, TROP BREF COMMENTAIRE HEIN? PARDON,,, | |
flipote |
Merci beaucoup, très chers cocochanel, zeste et flipote, pour vos commentaires amicaux. @ l'ami zeste, j'apprécie beaucoup ta fable chinoise et non, tu ne parles jamais trop assez ;-) Cordialement. |
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jacou |
Merci très cher jacou pour ce poème d'une splendeur rare ! Vous revenez à votre style emplit d'allitérations pour notre plus grand plaisir ! Quelques trouvailles que j'ai particulièrement appréciées: *le tout premier vers est splendide, l'allitération en 'l' entrecoupée de sons plus durs et de nombreuses voyelles lui donne un aspect lourd qui colle fort bien au sens ; *"ravines au ras du sol" et "goutte à goutte nous goûtons" : ces ensembles sont particulièrement fluides et agréables ; *"les murmures du premier jour" : j'aime beaucoup cet ensemble, tant pour ses sonorités que pour l'image qu'il porte ; *les 2e et 3e vers en partant de la fin sont particulièrement beaux, notamment grâce aux inversions de deux sons (crue/cure/incroyable, unique/ruiné/nu). Bien à vous. Florent |
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Florent |
Merci beaucoup pour la beauté et la force de votre texte. Il est d'une splendeur peu commune. Les mots arrachent et donnent aux lecteurs toute l'ampleur dévastatrice de l'orgueil. Merci encore! Cordiales pensées et respects cher poète. CRIS |
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CRIS |
Merci beaucoup, très cher Florent, pour votre éloge et votre commentaire détaillé. L'usage de l'allitération est d'un grand secours dans la pratique de l'écriture semi-automatique (remontant au mouvement surréaliste) que j'emploie pour composer. Cordialement. |
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jacou |
Merci beaucoup, chère CRIS, pour votre commentaire élogieux, je suis très touché par votre jugement. Cordiales pensées. |
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jacou |
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