Les ténèbres bruissent de cent sons insensés
Comme si des serpents nichaient sous leurs arceaux
Qui sont d'arbre et de brumes et je sens mes pensées
Étant lues déchirées à grands coups de ciseaux
La foi inscrite en moi s'efface au seuil d'un bois
Où je perds mes amis à vouloir les contraindre
À me suivre et l'alcool circule que l'on boit
Pour fournir du courage et s'abstenir de geindre
Les buissons arrachés demeurent seuls les arbres
Une forme a passé sur un sol démoli
Tel un très long serpent sur des parois qu'il marbre
Sont des traces aux troncs plaquées et je les lis
Comme l'enfer sur terre invité à descendre
Dans des limbes où nous marchons depuis longtemps
Car le virus progresse étendant de nos cendres
Un chemin à l'orée qui mène au seul Satan
Les morts vont si lents dans des silos de silence
Entassés comme blés que la faux moissonnait
À grands empans elle a déçu la résilience
Plus rien ne vaut de ces dictons qui bien sonnaient
Je vais partir pour vivre au seuil de tous mes rêves
Déjà la pluie transforme en neige ma mémoire
Remis aux goûts du jour sont nos discours sans trêves
Que le silence accueille en moi ma seule histoire
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Evasion
Publié le 25/05/2020
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Une évasion empreinte de tristesse et de douleur, il y a comme un cri qui résonne en ces mots qui, dans les ténèbres, effleurent les morts et l'enfer. Mais comme les ténèbres ne peuvent être sans la lumière, peut-être existe-t-il malgré tout un chemin qui mène vers la clarté? Parce que vous prouvez par ces vers intenses et puissants que la tristesse peut donner les plus beaux poèmes, je place celui-ci en mes favoris, en espérant qu'il n'annonce aucun départ... Mes pensées sont avec vous, Georges, avec toute mon amitié :) |
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Matriochka |
Poème sensible et esseulé, qui trouva savamment papier. | |
Weedja |
De toute beauté cette histoire ! Qui est d'abord poétique avec ses agréables assonnances qui s'accordent au plaisir de la lecture à haute voux ...puis l'histoire du rêve de l'être en pleine construction dans la mémoire que la dernière strophe developpe avec grand talent ... Tu vas partir Georges au seuil des rêves ? ton poème aussi ...chez les favoris ! :) |
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Yuba |
je l'ai lu aussi à haute voix je le fais souvent avec toi jacou ... merci :) |
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MARIE L. |
De belles sonorités, une poésie noire et belle, intelligente et sensible. Vous avez un indéniable talent. J’ai beaucoup aimé. | |
Musouka |
Matriochka, Weedja, Assia, Marie, Musouka : merci d'être là pour que le poème prenne vie ! :) | |
jacou |
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