Le torrent doré d'aube est miel dans la contrée
Le soleil soulignant de ses flux poussiéreux
Un pays lavande où brûle un feu de forêt
Qui fait exploser la lumière en l'or des cieux
Je suis le faune ami des nymphes des rivières
Être de fuite, amant des vouivres voraces
Pourvu que je puisse courir sans étrivières
Je dispense l'amour qui est don de ma race
Le profil des fleuves dont s'écoulent les eaux
(Ici un mien ami marmonnerait « Tu mens ! »)
Suivi avec bonheur me vaut des frissons d'os
Quand d'une nymphe émue le nu paraît crûment
Mais j'ai déjà jasé tant de mes fois pour elles
(Là, j'aborde un séjour de lieux exquis et quiets)
Que je dois taire avec ma bouche en escarcelle
Les détails les plus doux dont je suis indiscret
Et que dirais-je encore aux grappes de myrtilles
Ici je remercie les dieux des dons qu'ils firent
Les fruits des bois sereins sont appréciés des filles
Leurs yeux scintillent de feux, pupilles saphirs
Tout faune en sait l'effet, il fait l'effroi des feuilles
Embaumées des vents frais charriant son odeur fauve
Le pays s'en émeut, lors plus rien je ne cueille
Que poudre d'escampette et sa jetée me sauve !
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(Première publication le 6/01/2019, vers final remanié)
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Evasion
Publié le 05/03/2022
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Bonsoir, Me suis arrêtée en ce Pays Lavande pour suivre ton " Epopée " .. :) L'Aventure Evasion s'y échappe avec ses Sujets Histoire dont Tu raffoles .. et dont On aime s'abreuver .. Petit Dommage : pas de Lien pour habiller ce grand Texte !! Amitié, LyS .. |
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Lys-Clea |
Un poème libertin fort joliment cousu de fil d'or poétique Enfin c'est ma lecture Le texte regorge d'une grande richesse d'expression, avec cette pointe d'humour lorsque le séducteur fuit finalement les feux qu'il provoque Un très agréable moment de lecture qui fait voyager l'esprit |
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Edelphe |
Bravo, J'aime beaucoup te lire, chaque fois c'est une découverte et un enrichissement. Merci Amitiés, Daniel |
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lefebvre |
Toute la volupté de la figure du faune et tout son mystère aussi, qui rend un mâle écho à celui des nymphes et des vouivres, sont là, dans vos mots puissants et paisibles à la fois. Bien-sûr, au fil de ma lecture, j'ai songé au sublime "Prélude à l'après-midi d'un faune" de Claude Debussy, où se trouvent "encodés" les arcanes d'un monde à la fois irréel et intime, dimension dont votre poème a su rendre compte avec brio. |
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Ombrefeuille |