Combien de capitaines partis pieds en cap
à perdre haleine appelant le feu
Ont-ils mené
par la main murmurante de la mort
à l'assaut des murs
De l'ennemi
leur manne humaine de soldats
désolés d'être tirés des lots
Combien d'officiers
faisant offrande du corps des gardes
guidés par le devoir
Se sont hissés fantômes
sur les plaines et les collines
et tous les horizons sans issue
Pour en revenir en morceaux d'hommes
la morve au nez la mort dans l'âme
Combien de supérieurs pédants
oyant des ordres
jugés sur cartes à tactiques retorses
Ont jeté par force
leurs centuries dans la mêlée
qui ne fût qu'une vaste tuerie
Afin de prendre un monceau de terre
retournée à l'état d'écorce déchirée
Combien de fantassins enfin
sous les ordres avachis
et criant "les boches" ont surgi
D'une chirurgie fatale
les acteurs où les bornes d'horreur
ont dépassé tous les espoirs
Que l'homme mettait encore
à s'exterminer avec la candeur
des vaillants ladres
Ils ont par millions ensemencé nos sols qui sont de silencieux linceuls
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Histoire
Publié le 02/05/2016
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Bravo...pour eux ! Si jeunes et tellement endoctrinés. Belle performance ! |
Moi80  |
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Bonne soirée Moi80 ! C'est à mon tour de vous remercier de me suivre encore ! |
jacou  |
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poétiquement très beau , le sujet m'émeut, tant de morts et tans de plaies merci mon très cher ami jacou d'écrire zeste |
| zeste |
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Oui, ce fut un formidable gâchis, et ce n'était pas terminé, on allait encore remettre ça... Merci mon très cher ami de m'avoir lu. Cordialement à toi. |
| jacou |
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Un bel hommage à ces jeunes soldats ...et pour autant l'histoire ne sert pas de leçon! Une belle poétique où vous avez mis vos sentiments "de guerrier pacifique "!La guerre est tjrs un gâchis .... Merci |
| Pieds-enVERS |
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Merci beaucoup à vous pour votre commentaire incisif ! Oui, l'homme est voué à la guerre et à faire souffrir ses semblables autant qu'il le peut ; l'Histoire est peuplé de ces épopées sanglantes. Avant c'étaient les jeunes, aujourd'hui ce sont de plus en plus les civils qui en souffrent, en des lieux dont malheureusement on ne parle guère. Heureusement, il y a l'autre face de l'humanité : j'ai nommé la Femme, qui tempère les farouches instincts ! Et peut-être, pour nous tous, la bonté, si nous savons la saisir entre nos mains. |
| jacou |
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