(À Lucyline, avec toute mon amitié, dont les forêts animent l'âme comme un ami précieux)
Les forêts frémissant, leurs feuilles affolées
Aux branches des arbres embrassées par les vents
Sifflant dans les matins, soulevées qui volaient
Ont des parfums ambrés où l'on se perd souvent
Des sentiers ombragés mènent aux carrefours
Et il convient de prendre, avant la nuit, la route
La plus courte, aux détours du chemin du retour
Si l'on veut éviter de se perdre en déroute
Pour qui aura vécu en forêt, passager*
C'est un refuge aimant, tendresses des futaies
Un immense foyer où les chênes âgés
Procurent leur ombre à qui fuit l'ardeur d'été
Des peintres bien nombreux ont dessiné les bois
La mémoire profonde y perçoit des délices
Bois qui par excès des hommes sont aux abois
Dont le vert paradis meurt derrière les lices
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(* Enfant en 1973, j'ai vécu une année en forêt de Fontainebleau, sous une tente de camping, avec ma mère et ma sœur, suite à une expulsion : forêt magnifique à s'y perdre !)
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 30/10/2021
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L'explication après l'astérisque m'a beaucoup émue et bouleversée, j'ai relu ensuite le poème différemment, c'est beau cette sorte d'hommage à la forêt refuge.. | |
Edelphe |
La forêt est une beauté miroitante et offerte à tous. La humer est particulièrement bon. Merci de ce poème dont le souvenir intime lié arrive comme un secret révélé. | |
Sol |
Bonsoir Jacou, Une Poésie qui vacille l'âme, je connais cette forêt , chaque quatrain est une révélation émotionnelle, il faut que le coeur de la forêt soit le refuge dévoilé par l'astérix pour écrire une telle merveille ...Vivez poétiquement. La poésie ne doit pas seulement être une chose écrite, lue, récitée. C’est une chose qui doit être vécue. Edgar Morin. Tendre soirée Paule |
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Paule |
Edelphe, merci beaucoup pour votre émotion. Si j'hésitais à ajouter un contexte vécu en lien potentiel avec mon amour de la forêt, dont je fus éloigné par l'agoraphobie quoiqu'elle demeura toujours un refuge possible (mais c'était y aller et en revenir qui eurent été des gâchis...), vous m'avez bien réconforté par ce partage ! | |
jacou |
Sol, merci beaucoup, je me promets pour bientôt au prochain printemps des promenades en forêts en longues perditions... | |
jacou |
Paule, infiniment merci à vous, quand vous écrivez "merveille" je pourrais vaciller à ce com :) Edgar Morin avec vous a raison. Si vous saviez comme je "vis poétiquement" : recueils que je lisais même dans la voiture où je vivais des soirées à la rue les journées, puis cahiers remplis de vers recopiés par milliers qui me furent école de discipline parallèle pour l'esprit stressé de phobie des vastes lieux vides et stressé de travail, etc... Et Icetea me comble grâce aux amitiés et aux échanges poétiques où depuis 2016 je trouve jour après jour des raisons nouvelles de m'émerveiller ! Belle soirée puis "tendre est la nuit" (Fitzgerald) |
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jacou |
Bonsoir Jacou, Favori !! Si Dame Forêt pour quelques Ames apportent Frayeur, le Sombre, Tes Mots , ici, nous y emportent avec Ravissement .. Qu'Il est Beau de s'émerveiller ainsi des "Merveilles" que Nature sait tant nous offrir .. Se perdre dans des "Ambrés" offre Part belle à ton Encre !! Les Carrefours peuvent être à Surprises ( c'est Quitte ou Double aussi ) :) Immense Foyer : les Arbres sont parfois des " Mères " lorsque contre les Troncs, on sait se laisser aller !! Merci pour ta Peinture de Mots imagés .. Amitié, Lys .. |
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Lys-Clea |
Claire, tu as toujours les mots qu'il faut, alors un très grand merci à toi : arbres qui sont "mères" contre les troncs si l'on s'y adonne, c'est une connaissance épatante que tu as, et pour les "mères" je te comprends, moi le "descendant d'arbre" avec poème à suivre ! Et puis ton favori me rend joyeux ce soir, mille mercis à toi ! |
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jacou |
Je connais ce sentiment de refuge qu'offre la forêt... Un très bel hommage à la forêt refuge que tu as su garder au coeur avec toute ton affection qui se retrouve dans tes mots. Sans doute enrichit de ton histoire personelle très touchante... Un favori pour moi |
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Lucyline |
J'ai été emue comme Edelphe par votre astérisque, et votre poème m'a donné envie subitement d'aller me promener dans une forêt, un plaisir parfois difficilement accessible.. | |
Eleidora |
Georges un grand merci pour ce poème. La forêt est un refuge, une mère qui peut consoler, écouter et faire vibrer les âmes. Que vous dire de plus une écriture pour laquelle seul vous détenez les clefs. Mes amitiés | |
roserose |
Lucyline, mille mercis pour toi ! En rapport avec tes belles lignes d'un com qui me ravit, je te dédicace ce poème où j'ai inscrit comme sur un tronc d'arbre accueillant tant de moi :) MERCI DE TES MOTS :D |
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jacou |
Eleidora, se promener en forêt est mon projet d'avenir également, et je suis heureux de susciter même idée chez vous. Plaisir ainsi que vous dites difficilement accessible et je vous comprends à ma façon : en tant qu'un ancien agoraphobe paniquant sur les places et les avenues et boulevards et sous les ciels sans bornes à m'en jeter au pire de la peur dans les roues des voitures juste pour fuir un bord de trottoir et rejoindre un abri quelconque aperçu au loin, ou bien encore à étouffer sur des quais de métro s'ils étaient vides de monde et même dans des bus s'ils roulaient au milieu des trop larges rues et avenues, en pensant à cela j'annulais toujours en moi toute idée d'aller en forêt me réfugier dans des lieux où j'eusse été heureux sous l'abri des frondaisons cachant le ciel et m'entourant d'arbres amicaux et maternels... Mais c'est aller vers et revenir des forêts qui eurent été des cauchemars, et pour le retour c'eût été tomber de trop haut, qu'une attaque de panique après les délices d'un séjour reposant : les montagnes russes de certaines émotions sont dangereuses pour la vie mentale et même tout court... Par chance, pourtant, et j'en ai eu beaucoup finalement, je n'ai pas connu la pire agoraphobie qui est la peur des foules : à moi le monde qui remplissait les espaces d'abord vacants était la délivrance des angoisses, et ainsi mon amour premier des gens, des hommes n'a pas été entamé et plutôt même s'est renforcé, et ceci est un bien. Mais à l'avenir : aller en forêt respirer et sentir et oublier ces lignes écrites ici pour vous comme un bilan du passé, enfin ! |
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jacou |
Roserose, je vous remercie infiniment pour vos mots : "mère" car elle abrite et recueille, et même berceuse dans un nid de feuillage est la forêt, oui ! Parfois il me prend l'envie de fuir un monde dangereux à venir quand les robots informatiques gouverneront nos vies et alors je veux aller finir les années de ma vie comme un ermite au fond d'une forêt installant son refuge sous les taillis... | |
jacou |
Merci de vos mots Jacou qui m'aide à mieux comprendre ce qu'est l'agoraphobie. Je suis heureuse de voir que ces lieux trop grands, ou trop vides ne vous procurent plus cette peur intense et insoutenable.. | |
Eleidora |
Merci beaucoup Eleidora pour votre retour. Oui, en effet, aujourd'hui les lieux immenses feraient même plutôt ma joie, auparavant des enfers. Cette semaine au travail, j'ai bénéficié d'une descente de l'avenue des Champs-Élysées, obliquant pour traverser la Seine sur le pont Alexandre III, puis traversant encore la magnifique esplanade des Invalides où miroiteme face à soi le dôme doré, afin de regagner mon lieu de travail qui est dans la station de métro des Invalides pourvue d'un seul accès mais le plus beau... Il y a 15, 20, 25 ans, crises de panique m'auraient révélé et trahi et j'aurais perdu mon emploi car la maladie qui rend fou en apparence fait peur, alors qu'aujourd'hui je suis absolument à l'aise sur mes quais de métro à travailler même quand ils sont absolument vides... C'est vivre au long du temps, s'accrocher à ce qu'on a, avoir une espérance au fond de soi qui importent au final. | |
jacou |
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