Sourcier je suis, cherchant parmi les épilobes
Cette eau qui se dérobe en ses verts souterrains,
Cueillant cerises pour fleurir de jolis lobes
Et m'évader de terre au long de souples liens
Amoureux suis d'Aurore à qui donner l'aubade
Sous les balcons des nuits étoilés d'amples ciels
Miroitant l'infini des yeux en dérobade
Longuement, des âmes nues, leur source essentielle
Sentiers d'arbres probes, conduisez-moi à vos chênes
Centenaires aimant à se grouper forêts
Ou solitaire imbu au bas des grandes chaînes
Des montagnes hautes, de l'horizon les haies
Le ruisseau fait mon bain, j'ai pour douche la pluie
Ma maison est de hutte abritée de ces feuilles
Dont la nature est bien vêtue, et si je suis
Sur un chemin je prie qu'il m'égare en des seuils
Des seuils neufs jamais vus si je cours la contrée
Sans cesse en recherche de sources d'eaux très vives
Je suis un ingénieur des eaux et des forêts
À ma façon, qui louvoie de bosquets en rives
Mais j'en reviens à mes amours qui sont premiers
J'aime qu'en des matins l'aube soit enivrante
Alors je m'allonge au milieu de ses rosées
Laissant le soleil me cibler de flèches lentes
Et me dissolve ainsi en extase mystique
Nul dieu ne m'a donné son approbation
Afin que je ressente une ardeur fantastique
Aux secrets de ces eaux qui sont comme sillons
Des lieux fins comme lin, spongieux comme mares
Où l'onde est si vivante en vibrant contre roches
Que sa pureté même, au torrent qui démarre
Jusqu'au fleuve qui boit, fait ma si Sainte Approche
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 17/12/2021
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Tu es sourcier de la poésie, dont tu maîtrises à merveille le pouvoir d'expression, et dans ce poème se ressent le lien fort, unique, que l'on peut vivre avec la nature, source inépuisable non seulement d'inspiration, mais aussi d'évasion, de liberté intérieure et de bien-être profond, ce tout ce dont tu as su exprimer toute la quintessence. Merci beaucoup à toi pour le charme de ce moment que ce fut pour moi de suivre ce sourcier en catimini au fil de l'onde. Avec ma vive amitié pour toi :-) |
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Matriochka |
J’ai bu à la Source que le sourcier cherche et dont le poète sait trouver de ses mots… Il n’ait de Nature qui ne donne si belle inspiration que celle qui nous porte en elle ! Merci et Bravo pour ce texte dont je fais un favori |
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Lucyline |
Matriochka, je te dois un grand merci pour tes lignes qui sont des lianes entre nous afin que la Nature nous lie nous les êtres qui pourrions oublier ces religions de liens de toute éternité avec ce qui nous créa : l'univers et sur la Terre le cocon non pas douillet mais si accueillant de notre grande immense ressource : la nature qui nous tend ses bras pour des visions et des ballades sur les sentiers des ressentis nous rassemblant avec elle, la Grande Mère, pour moi un endroit sacré la forêt dans laquelle je me serais fait ermite autrefois en des rêves ténus, et qui sait si sur mes vieux jours, mais je lirais d'abord toutefois "Walden ou la Vie dans les Bois" de Thoreau...;) Avec ma très importante amitié pour toi :) |
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jacou |
Lucyline, je sais combien t'es chère cette Nature naturante en laquelle tu as foi, et aussi ces arbres qui offrent leurs souples liens amis comme vieilles branches (lol) et dont les troncs sont embrassades en des liens solides protecteurs et ombrageants à leurs faîtes... Je connais pour ma part la Source de ma joie poétique. J'y bois les rayons de lune et les poussières de soleil qu'elle dispense, et dans les fils d'arachnéenne trame offerts à ma neuve jouvence comme fontaine je bois comme si ces fils étaient fortes branches feuillues de caresses au toucher, mais ce toucher fragile toile en fait qui est de la fragilité essentielle à ma vie toujours prête à l'abandon salvateur dans la confiance absolue en l'Autre jaillissant des forêts qui sur des chemins poétiques donnent à des croisements le Dante en sa Comédie débutante qui finit paradis après le long enfer et le lent purgatoire : une vie de poésie. Merci du fond de mon cœur pour ton favori ! |
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jacou |
Bonsoir, Oh ! Sourcier ! Prince de Belle Nature .. Dans ses Eaux torrentielles tourbillonnantes ou calmes, tu puises le Pur, ses Secrets, son Abondance .. Et par ces Vers qui emportent le Lecteur, Tu lui voues sincère Hommage et Passion magique .. Bravo ! En Favori ! Amitié, LyS .. |
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Lys-Clea |
Merci infiniment Claire de ton favori, qui sur ce poème qui me plaît beaucoup aussi et je le souligne puisqu'il me tient à coeur particulièrement, car pour moi le "sourcier" est le frère de la "sorcière" où je ne connais que magie blanche et la Sorcière est pour moi la guérisseuse qui avait secrets des baumes parce qu'elle allait toute seule étudier les plantes de visu et par expérience vécue, et prenait soin de toute sa communauté, jusqu'à ce que des types imposent de régenter un savoir qu'ils s'arrogeaient pour dominer le groupe communautaire, eux dont le savoir ne valait guère autant que celui des femmes médecines, eux qui comme Rodin pour Camille Claudel méprisaient un savoir féminin toujours partout empêché et diminué jusqu'à aujourd'hui quasiment, et ces médecins ne sont pas responsables mais la chasse aux sorcières les accréditera eux en tant que soignants quand Molière avait bon goût de se moquer (à la même époque, Rembrandt peignait la "Leçon d'anatomie" du professeur Tulp en Hollande, et je ne me moque pas de la médecine scientifique, seulement des charlatans qui se font une place contre les connaisseurs véritables qui savent que l'âme se soigne en corps ET en esprit)... Le sourcier et la sorcière enfant des forêts sont des fous qui savent que la Nature est le Tout, ni hostile ni amie, simplement elle a tout pour nous pour vivre, elle qui est notre berceau primordial pour notre animalité. Merci énormément pour ton favori ! Amitié. |
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jacou |
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