Les futaies étouffées renferment leurs ténèbres.
Mes bras sont implorants comme lierres funèbres.
Les soieries détachées d'une nuit font la nue
Impénétrable où puise une Lune menue

L'audace d'une lueur dans le velours qui sombre
Du Soleil après faste, en noir corroyeur d'ombre.
Tu gémis, messagère, égérie sur ta branche,
Effraie, qui de rémige a frayé, puis se penche.

Homélie mélodieuse où vaticine un ange,
Sa cavatine aux dieux, dont je perçois mélange
Dans vos airs, fait dévot. La soirée se remplit
Du pourpris vespéral, qui clôt sous l'ample pli

D'un rang de peupliers, mes pleurs si pleins de peurs.
Le ruisseau, essorant les peines et vapeurs,
N'appelle plus au fond, mais miroite en émaux.
Ma main, feuille tremblante, a deux astres rameaux.