Rosées d'aube semant de fils d'argent les herbes
Vous rendez ce pays au-delà du superbe
Le régal est pour l'œil quand il s'éveille au jour
D'un sommeil tamisé par des rêves d'amour
Les combats d'un an neuf vont s'immiscer bientôt
Dans le fleuve écoulant son charroi de tréteaux
Théâtre de la vie où je poursuis mon jeu
De vous accompagner en y mettant du feu
Les aurores rendues à leurs cérémonies
Je tourne ma pensée vers des pages jaunies
Par l'usage émouvant des soirées les plus belles
Et j'essaie d'accomplir quelques gestes rebelles
Envers ce Temps qui tout dévore au sein de mon corps
Je sais ma tête fière où gémissait le décor
Qui entoura ma naissance, il faut l'adolescence
Pour accepter de compter, s'associer son essence
Vieillir encor permet de dire un grand merci
J'ai appris à sourire en laissant mes soucis
Rejoindre les terres de la mélancolie
La Noël approche et j'attends de beaux colis
Les meilleurs sont ceux que l'on s'envoie à soi-même
Ils ne voyagent pas mais prouvent que l'on s'aime
Je me suis possédé après la quarantaine
Car je fus lent à devenir mon capitaine
Aussi j'ai voulu fouler toutes les ornières
Apprenant d'un grand nombre autant de leurs manières
Je me suis fait violence abattant l'idéal
D'un rêve d'enfant qui promettait que s'installe
La faiblesse de qui souffre facilement
S'il faut des fêlures en soi pour que vraiment
L'on soit sensible, ainsi faut-il surtout la force
Pour pousser comme un arbre avec une belle écorce
Rien n'empêche l'aubier de se loger dans l'arbre
Détenant les secrets qui nous laissent de marbre
La morgue c'est ce qui nous laisse les traits froids
Quand on nous chambre sur la mort sans grand effroi
Ces vers sont des jeux de mots dont je me repens
Mon style prosaïque ici sur ces arpents
Je veux m'en défaire et finir dans les étoiles
Contempler ce sacré dont nous parlent les toiles
Je dois lever le nez regardant l'improbable
Dans son suspens éternel, comptant que le sable
Qui scande ma vie jour après jour m'en délivre
Quand j'aurai fini de lire mon dernier livre
Alors, je rendrai à la montagne ses pentes
Lors, le fleuve en boira, de mes idées tremblantes
Or, la cité dormira sans moi l'insomniaque
Ô Harmonie ! Tu seras guérie d'un maniaque !
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Pensée
Publié le 07/12/2019
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Pensée à découvrir... | Poèmes de jacou au hasard |
Annonces Google |
oui j'apprends aussi à m'envoyer des mérites non reconnus des colis de langage des fleurs de reconnaissance et ainsi nous irons jusqu'à la renaissance |
|
marinette |
Une confession aux mots qui résonnent comme des accents de sincérité, et dont la poésie est intense. Un poème qui semble avoir été écrit à l'encre de votre coeur et dans lequel il y a toute une philosophie de la vie. J'aime beaucoup le rôle du temps qui passe, inexorable, sur l'existence. |
|
Matriochka |
L' Harmonie de ce texte est une oeuvre abstraite ( c 'est ainsi que je la ressens) ...comme les dernières créations de Picasso , il faut en faire plusieurs lectures pour tenter d'en comprendre toutes les confessions ... Un superbe travail poétique , Georges ! Des vers qui font des allers-retours entre passé et présént et peut être aussi en transportant le lecteur sur des épisodes transversales ... |
|
Yuba |
Merci de tout mon cœur Mesdames et chères poétesses superbes. Mes amitiés à vous trois, Marinette, Matriochka et Assia, qui avec une note pianotée sur un clavier, savez engendrer le bonheur d'un matin ! | |
jacou |
De magnifiques quatrains qui vont en se bonifiant et en s’assagissant... Je relirai plusieurs fois ce poème jacou qui pour moi dit de réels doutes et démontre une authenticité et une conscience de soi grandioses. Le texte est rempli de tournures magnifiques et d’images sublimes... il s’agit pour moi jusqu’ici de celui que j’ai préféré chez vous... je suis à la fois ému et interpelé par la clarté des pensées décrites et la finesse des mots choisis. Merci infiniment de ce beau partage et de vous être révélé ainsi à nous avec tant de sagesse, de maîtrise, d’humilité, d’humour et de lâcher-prise. Ce texte est un chef-d’œuvre. J’en veux encore ! |
|
Naliwe Lewan |
Georges ce poème est plus que magnifique il est extraordinaire. C'est toute l'histoire de votre vie, de vos pensées. Vous avez su avec beaucoup d'humilité, de sagesse, de finesse vous révéler ou plus exactement nous ouvrir votre âme sans détour ni contrainte. Je me pose une question peut-être que cet écrit est une sorte de thérapie une façon de faire le point une analyse sur vous-même. J'oserais dire que c'est peut-être celui que je préfère mais avec le talent que vous avez c'est bien difficile à choisir. Je le garde vers moi. Belle fin de journée à vous | |
roserose |
Naliwe, Rose, il me faut vous remercier vivement et respectueusement pour vos chères lignes qui me bouleversent. Vos mots d'encouragements, je les conserve par devers moi et je les relirai ! Ils sont un baume pour le cœur. Encore merci. Belle journée à vous deux. | |
jacou |
Tout un chemin de vie, jusqu'à la dernière seconde déjà entrevue. Un poème à méditer, car s'il est certes le reflet de votre parcours personnel, il interroge le rapport que tout un chacun entretient avec le temporel et l'éternel. Et pour un tel questionnement, l'alexandrin, puissant et bien cadencé, convient à merveille. |
|
Ombrefeuille |
Annonces Google |