Place est faite en nous à ce silence si lisse
Il coule au creux ocreux au creuset des ombres
Son secret est sacré et l'on boit son calice
Jusqu'à l'hallali du lit des sentes sombres
Mon frère est parvenu sur l'avenue des rêves
L'avenir est à la famille unie des tombes
Bien avant moi l'ancien a discouru sans trêve
Pour avertir en vers que l'univers m'incombe
Je suis gavé comme oie d'excédent de bagages
Ma vie fait un long feu qui me brûle les ailes
En brillant elle habille en mois son vrai passage
Qui crée dans mon corps un frisson d'idées rebelles
Quand belle est la boisson que des dieux font nectar
Un vin est-il pour mon humeur meilleur breuvage ?
Je célèbre un blanc Montbazillac sans retard
C'est son goût sucré convenable amerrissage
Pour l'océan du songe un alcool nous affrète
Mais c'est l'imaginaire où tend notre écrivain
Griffonnant ses écrits au milieu de ces fêtes
Marquant de toutes joies le désir jamais vain
De consacrer à Dieu notre sainte espérance
Et sortir les bonheurs d'expression tant qu'ils tiennent
Cachant un court instant ce qui nous fait souffrance
L'œil doit étinceler après le don d'étrennes
Sapin ami tu vas rentrer dans tes forêts
Mourir en ton épine où le fleuret mouchète
Pour éloigner les chats que les boules rivaient
À toi en bons félins que seul l'amour achète
Cadeau du ciel tu es la femme en ton visage
Accueillant en clarté le foyer qui scintille
Ton affection si proche où les baisers font rage
Sur joues et bouche afin que l'âme enfin frétille
Car nous sommes des esprits pris dans nos déroutes
Quand nos cœurs seuls parlent un langage de sourds
Puis l'âme est en cocon qui nous montre la route
Le cerveau qui a bu ne sait plus ce qui sourd
Il voit la rivière en des reflets chatoyants
De surface à griser le sentiment du beau
Il existe un sublime au gré de tout croyant
Qui n'a guère de peur pour le futur tombeau
Voyager est s'ouvrir à des visages frères
Le sien sourire où se détient le sens d'aimer
Puis c'est donner à voir que nous sommes rivières
Emportant dans nos flux le sang de champs semés
Semés d'asphodèle où fleurit la libellule
Et la mésange et la cochenille en instance
Le cochon au gros groin n'est pas plus ridicule
Que moi alignant sagement certaines stances
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Pensée
Publié le 29/12/2019
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Poème somptueux pour parler de la Vie entre rêves et rivière ! J'ai lu avec grand intérêt cette succession de vers en dégustant la profondeur de la pensée qui s'y foisonne ...l'avant dernière strophe est une pépite poétique où j'ai aimé me plonger comme dans un ensemble où chacun pourrait se reconnaitre... Chapeau bas l'artiste Georges pour cette écriture ! |
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Yuba |
Vos vers nous emmène dans les méandres de la vie, entre les joies et les peines qu'elle nous apporte, et on vogue sur votre poème comme sur le fleuve des sentiments et ressentis. J'ai été particulièrement touchée par la 9ème strophe (si je ne me trompe pas, celle qui commence par "Car nous sommes des esprits pris dans nos déroutes), car par ces mots, vous exprimez ma vision de la vie, le constat que j'en fais souvent en mon for intérieur. D'accord avec Assia, c'est un poème où on peut se reconnaître. Avec mon amitié :) |
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Matriochka |
Assia, Matriochka, laissez-moi vous remercier pour vos commentaires riches, vos lignes touchantes, votre souci d'échanger vos impressions qui sont nées pour être dites dans les esprits sensés qui jamais ne ressassent des choses sues par cœur, mais toujours vont de l'avant pour exprimer du nouveau avec toute la sincérité que l'affection permet ! C'est un honneur et un plaisir de lire vos coms à vous, précieux, ils sont ma boussole ! Mes amitiés et mon affection poétique à vous, Dames poétesses :) | |
jacou |
sublime intense etheré délicat j'ai aimé amitiés:) | |
romantique |
Sylvain, merci et bonne année nouvelle ! Amitiés :) | |
jacou |
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