L'espace de ta perte est ton regard au ciel
Vertige appesanti dans ta tête insensée
Qui perd en chaque nuit la vraie forme indicielle
De ta présence au monde au pouvoir des pensées
Où tu es livré nu à cet imaginaire
Télescopant fracas de chiffres par ampleur
Recouvertes marées des morts visant nos nerfs
Et pour chaque ressac il y faudrait des pleurs
Pour honorer trop de décès dans leur cascade
Sans deuil que nous nommions il n'est pas de morts dignes
Même si témoigner dans cette bousculade
Des pertes veut scander véhéments bien des signes
Insigne est ton vécu, signe ta résilience
Ton courage est insigne et signe ton audace
Tu es un grand témoin, pareil dans ta confiance
À un dieu montrant pour son voisin bonne face
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Pensée
Publié le 21/04/2020
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Commentaires
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Posté le 21/04/2020 à 17:08:50
Un poème qui va au fond des choses, qui fait ressentir sans fard cet air tragique des temps où les morts se comptent par milliers et partent sans cérémonie. ... Quand les cercueils ne sont pas "stockés" dans des patinoires, des chambres froides d'entrepôts frigorifiques, ou alors inhumés dans des fosses communes (comme aux USA)... La camarde rôde et fait provende de vies dont elle se nourrit, signe des temps éprouvants que nous subissons, à recevoir régulièrement des messages informant qu'un ami a perdu des membres de sa famille, qu'une amie pleure son compagnon, et que d'autres s'inquiètent pour leurs proches placés en réa. On finit par s'estimer privilégié si on y échappe! Merci pour cette phénoménologie de la mort, qui fait froid dans le dos et fait réfléchir à la gravité de la situation. Avec ma vive amitié :) |
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Matriochka |
Posté le 21/04/2020 à 18:30:52
Ce poème est un frisson de l'âme, un tremblement profond de tout l'être, un sceau de nos temps où la Faucheuse a surgi avec soudaineté, nous replongeant en des époques que nous imaginions révolues une fois pour toutes ... Ecrit avec la force des peintres de jadis qui, dans leurs sombres "Danses macabres", interpellaient les hommes et les temps quant au sens de la vie et de la mort. Je rejoins Matriochka en tous points quant à la puissance de la réflexion que vous avez su proposer. |
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Ombrefeuille |
Posté le 21/04/2020 à 18:54:47
Bonsoir, Je rejoins les Pensées de mes deux Amies Précédentes .. L'Etre est désemparé par les Deuils qui ne se " vivent " pas .. et chaque Jour passé nous fait sentir vivant .. espérons échapper .. Lys-Clea |
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Lys-Clea |
Posté le 22/04/2020 à 00:35:28
Un phénomène lié à des pertes que personne n'a un jour osé imaginer où alors seulement dans des scénarios de sciences fictions les plus improbables et que l'on ne pouvaient qualifier que de complètement fous... Mais cette folie Georges, est bien réelle... Nous la vivons avec la mort qui rôde mais je crois que jamais nous nous sentions aussi proches de la vie... |
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Yuba |
Posté le 24/04/2020 à 14:57:12
Matriochka, Ombrefeuille, Claire, Assia, si vivre nous est tout, alors nos vies sont des partages heureux de sensations et de sentiments qui valent cent fois, mille fois, un million de fois l'instant présent. Nous nous rencontrerons longuement encore, j'en fais le serment, pour célébrer la vie, plus forte ! :) Mais voilà, quand la mort rôde, je dépose une pierre sur la tombe... |
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jacou |