Tu es la rose dont s'enjoue le Soleil quand divin il repose, fruit comme lumineuse dans la prairie des vies angéliques que je devine, aux filles effleurées jonquilles que ce jour a fait renaître plus sûres, dont les jambages inscrivent notre monde où vont souvent les brises offertes de baisers aux souffles de vos bouches, femmes qui éveillez dans l'ombre et tissez la trame pour l'or coulant son miel à bonheur, aux ciels amours d'yeux cherchant de discrets hommages, explorant les failles et fragilités de la ville, bord d'un trottoir à grille ébréchée dont sourd un liquide incertain mais c'est encore là signe de vie ; talon cassé où boîte un pied nu vers la courbe du mollet fuselé et pour celle-là qui reine en allure s'arrête alors, une traîne serait à votre serviteur redevenu le mage et l'homme un bâton qu'il voudrait tendre pour exaucer ce qui la rehausserait sur un châssis une châsse mon Dieu , mais alors l'affreuse fée cachée en lui, qui n'a magies que d'images à dévêtir le vieil homme afin de s'incarner à neuf jeune pousse, belle plante, juchée comme l'étalon mais observant de grâces les cieux enfin, en l'adorant, elle se glissant, telle la mortelle qu'elle est, lui, s'éloignant d'avoir tenu la passante pour dits dont elle s'excuserait du peu qui le tue, soudainement, reposé dans son vase en la stalle où prier amèrement, parce que le prêtre est sans droits plus outre qu'aimer la création sans les nervures et attaches portant jarretelles autres que celles-ci s'accrochant aux voûtes et qui, arêtes, le somment, là-haut.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Pensée
Publié le 04/07/2022
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Rose est la Femme, à la fleur de laquelle le coeur de l’Homme est charmé en l’admirant et enivré en respirant ses parfums, mais qui parfois aussi se blesse aux épines qu’elle arbore comme une frêle défense. Un texte qui, dans ce que j’en ressens, touche à l’intime en puisant aux sensations complexes d’un regard intérieur masculin sur la féminité. Merci, mon cher Georges, pour ce partage riche et fort intéressant. Avec mon amitié toute vive pour toi :-) |
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Matriochka |
mon prêtre ne porte pas de jarretelles si ? ah peut-être toujours impec les bas tirés, je vais me faire nonne, il est beau à mourir, il part en Afrique ! talon cassé où boîte un pied nu, alors je ne sais pas, autrefois il y avait un cordonnier sympa dans la petite rue des vieux livres va voir c'est tout mêlé dévêtir le vieil homme non non et non j'ai dit bon je vais t'arranger tout ça parce que vraiment vraiment je veux savoir quoi dis donc sois sage et rentre à la maison y a du boulot |
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marinelise |
Bonsoir Jacou, Fort là .. Nous entrons dans une Intimité versifiée en Prose .. :) Rose : La Fleur tant aimée de ces Messieurs qu'ils se piquent à son Amour pour l'Offrir à un Autre .. Femme : Déesse tant aimée qu'ils se perdent en Chemin dans toutes les " Voies " de l'Amour .. quitte à souffrir, quitte à se damner, quitte à Tant ... Toutes Femmes qui apportent Bonheur, Joies inde scriptibles dans l'Amour jusqu'à l'Ultime en passant par ( Trahison, il faut aussi le souligner ) .. Et tant qu'au Prêtre, autre est le Chemin .. mais mène aussi vers l'Enfer .. Amitié, LyS .. |
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Lys-Clea |
j'ai envie de le découper mais je ne peux le copier tu avais mis arêtes le somment comme arrêtent le sommet c'était mieux |
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marinelise |
Très beau, j'ai adoré la forme, elle fait plonger dans le texte et dans le propos très poétique Merci pour cette lecture dans laquelle je me suis enfouie un instant |
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Edelphe |
j'ai très envie de le découper si tu me l'envoies | |
marinelise |
Matriochka, Claire, Edelphe, je vous remercie toutes trois pour vos commentaires, qui ont apprécié cette prose à prier que le ciel descende fraîchir une tête chenue près des chenets qui l'indisposent, vraisemblablement, au foyer de sa grâce (être spirituel a des défauts)... :) | |
jacou |
Marinelise, je te dois bien des remerciements pour tes messages et ton morceau musical m'a rappelé aussi combien ce musicien a su accompagner "Tous les matins du monde", d'après le roman de Pascal Quignard, à la viole de gambe : tout un monde ancien, de grave suavité, ressuscité dans des instants, jansénistes un peu ! Je te ferai bientôt parvenir ce texte, je te le promets. |
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jacou |
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