Ma vie de comédies a l'italien verset
Lu, devant le sentier d'un parcours médical
Où l'effréné crut voir clôture en hôpital
Sa démesure inscrite en l'esprit qui tout sait

Comme Dante pécheur raisonnait sa luxure
Au début du chemin où, lynx, lion, louve effraie
Si, dès la forêt, Virgile avec toi, lion, fraie
Peur d'une louve perd qui sent le chien plus sûr

Actéon, qui, dans moi, voyeur, craint toute meute
Met « l'animale sœur » sous la lune en émeute
Voit le loup sans masque, recevant sa bonté

Dante parcourt l'Enfer, guidé vers Sa Lumière
Vautre chassé de moi, je vois femme première
Flamme éclairée jumelle égale âme en beauté

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Henry Holiday (peintre préraphaélite), "Dante et Béatrice" :
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Notes explicatives :

Au début de sa « Divine Comédie », où Dante se dit « au milieu du chemin de sa vie » de par son âge, et se sentant perdu de luxure parce que s'éprouvant incapable de demeurer fidèle à Béatrice son premier amour de jeunesse trop tôt défunte, le poète est dans une forêt qui ouvre sur les enfers mais il aperçoit la lumière à l'horizon qui le décide à poursuivre sa route en droite ligne. Cependant, son poète préféré Virgile est envoyé du Purgatoire où il réside éternellement (comme tous les poètes païens d'avant le Christ, Virgile est considéré comme une âme « en probation », ni à punir ni à sauver), afin de le guider dans l'aventure épique de la traversée des cercles infernaux et du Purgatoire que constitue la trame première de la « Comédie » avant que de devenir dans son tiers final le concert italien des beaux chants profonds pour tous les sens, y compris spirituels (plusieurs niveaux de lectures sont possibles car Dante était versé en théologie et en philosophie, Saint-Augustin et Thomas d'Aquin étant parmi ses nourritures), qui le mènera vers sa Béatrice retrouvée trônant comme une reine pour lui au Paradis de son désir, de son souvenir, de son éternel regret…

Actéon qui découvre Diane (déesse lunaire et de la chasse) nue au bain est aussitôt mis en pièces par les chiens qui accompagnent toujours la chasseresse.
Le « vautre » était un chien de chasse du Moyen-Âge et le terme est dans les vers de Dante traduit ainsi. Le loup n'est pas un loup pour l'homme, mais l'homme est un homme, dangereux, pour le loup qu'il fait disparaître comme nombre d'espèces animales depuis toujours (cf « Sapiens » de Yuval Noah Harari)

Mon poète préféré est Philippe Jaccottet à qui j'ai emprunté un extrait du vers suivant : « mais l'animale sœur qui se dérobe et se devine ». Mon signe astrologique est celui du Lion. J'ai visité Florence en 1991, sur les pas de Dante Alighieri, achetant la "Divine Comédie" sur place dans une librairie française, et ne visitant pas la Galerie des Offices, musée de la peinture locale, faute de connaissances artistiques à l'époque, préférant m'imprégner de la magie des lieux si inspirante.