Des brassées en feuillées cueillies sous chaque branche
J'ai fait les vrais effets pour ma fée des forêts
Elle est voyante à ouïr, à jouir quand je forais
Une sente en chemin fendu d'elle à la hanche

Bifurquant dans la jambe et la viole de gambe*
Mon air rimant d'aimer murmure amer remord
Des dents du bonheur en sourire à qui les mord
Par rougeur éméché se dressant plus ingambe

Loué l'envol ovale en la mandorle d'ange
Ta pupille éparpille en divine vendange
Le sublime cantique annonçant le quantique*

Dans une âme intriqué animée par deux cœurs
Platonique homme et femme un chant portant leurs chœurs
Leur passion éternelle où ne meurt que l'antique

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(* une « jambe » est un support pour instrument de musique et un instrument africain semblable au djembé. Le cantique évoqué est le « Cantique des Cantiques » biblique)

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Note : Platon, dans le « Banquet », émet l'idée que les êtres humains naissent issus d'une même âme qui se divise en deux parties, les « âmes sœurs ». Plus récemment Carl Gustav Jung, ayant étudié yin et yang chinois, formule lui aussi l'idée que l'âme est divisée en anima féminine et animus masculin. Son ami le physicien quantique Wolfgang Pauli, découvre parallèlement que des particules atomiques peuvent se diviser en deux parties originelles, mais peuvent se reformer de nouveau à tout instant et éternellement. Il est des amours humains assez semblables, surréalistes.