Un torrent d'or scintille au fond de tes prunelles
C'est des rais de soleil éclairant tes yeux doux
D'un reflet mordoré, une flamme éternelle
Embrase ton regard où le fier astre joue

La nature en son cœur ramifie les mystères
D'un trait de feu un bel incendie ravageur
Etale des cendres pour l'amour de la terre
Le feu, d'un moment fou, se veut cruel vainqueur

Des rivières d'argent diaprent les prés fleuris
Sertissant les sols mûrs des diamants de l'eau pure
S'écoulant silencieux leur cours sinue, lacis
Qui va à la mer se perdre en folle aventure

Les joyaux, les bijoux rutilent au soleil
Tout est bien trop brillant pour n'inquiéter les yeux
Des hommes futiles peuplant des lieux vermeils
Qu'ils teintent d'un rouge sang des plus audacieux

Montagnes présentant des vallées et des cimes
Grandes pierres forgées par le temps impérieux
Vos neiges d'avalanche ont le goût du sublime
Les grands vents s'attardent et masquent de brumes Dieu

Religions créées pour célébrer la nature
La mystique se perd dans l'au-delà de l'amour
Pour toute chose qui parsème en la verdure
Ses éclats de beauté, fragments du haut séjour

Vanités blessées que l'on délaisse à la nuit
Je fais ton rêve aimé, d'être matière exquise
Et la femme qui dort à mes côtés me suit
Dans ces paysages aux splendeurs bien assises

L'astre orgueilleux du jour se lève en renouveau
Qui dissipe à plaisir les fantasmes nocturnes
Et je sens dans la ville un air de caniveau
Et je sais qu'il me faut ranger encor ma turne....