Je chemine en silence,
Tout au hasard des sentes
Perdu dans mon errance
Aux détours de la pente
Je marchais vers la cime
Serré par la froideur
D'un air vif des abîmes
Ceux enfouis de ma peur
Oui je me suis enfui
De la vallée sordide
Le monde est noir de suie
Et l'homme est un grand vide
Je ne veux plus descendre
Pourvu des ailes d'anges
Jaillies d'un feu, de cendres
Je suis phénix et change
Je renais d'un bleu ciel
Mordoré de soleil
La flamme est essentielle
Qui toujours en moi veille
La luisance des astres
Ce bonheur d'un pluvier
M'invitent à mes désastres
L'univers va pleurer
La fée sera sourcière
Quand prendra feu l'automne
De débris de poussières
Oh ! Quand la fureur tonne !
Et si la Terre en meurt
J'irai planer à l'ombre
De ses grandes demeures
Bâties sur des flancs sombres
Montagnes qu'hallucine
Le croissant de la Lune
Sa face clandestine
En surprendrait plus d'une !
Constellations en vogue
Etincelants silices
Désespérance rogue
Cette vie est si lisse !
Aux confins des étoiles
Rumeur des galaxies
Mes ailes sont des voiles
Loin le Soleil occis
Qui m'emportant lointaines
Me font deux fois mourir
Renaître en bords de scènes
Sous les éclats de rires
Je voyage en des rêves
Plus vite que lumière
Atterris sur la grève
D'une planète austère
Là, la légion des dieux
M'entoure et fait mystère
Je vais rester près d'eux
Ardemment solitaire
Je suis oiseau de pluie
Traversant l'univers
Et m'évade aujourd'hui
Vers un monde plus vert
Je suis oiseau des pluies
L'univers m'est ouvert
Douceurs choses enfuies
Les stances des trouvères !
(Inspiré pour le fond de William Hope Hodgson et de sa "Maison au bord du monde" : précieux rêveur du fantastique anglais, dont le roman commence dans une ancienne demeure voisine de landes, de tourbes et de rivière en Irlande, et finit sur une autre planète peuplée des avatars géants de tous les dieux dans les siècles des siècles : rêves du fantastique ou science-fiction combinant les lieux et les temps ?)
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Fantastique/Sf
Publié le 07/10/2017
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Un très poème ! dans le contenu et dans le rythme ! après l'inspiration est venue une réalisation...réussie ! Amitiés |
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Yuba |
Je te remercie Yubanca du fond du cœur car je devine ce que tu veux dire même si un mot manque à ton enthousiasme ! Je voulais célébrer des espaces nouveaux, entre les cimes des montagnes et les abîmes des sphères éternelles ! Et m'y perdre ! Amitiés. |
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jacou |
salut à tous les phénix ignés qui renaissent sans cesse emportez-moi sur vos ailes ! |
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marinette |
Merci beaucoup Marinette pour tes mots de sympathie ! Puissent tes désirs se réaliser ! | |
jacou |
La poésie donne des ailes et permet de fabuleux voyages comme celui que tu nous offres. Loin, toujours plus loin, dans l'univers ou en nous... | |
eliosir |
Merci infiniment Eliosir de te perdre ainsi dans l'infini avec mon voyageur, perdu en son voyage, qui n'est peut-être qu'une quête intérieure... | |
jacou |
Petit mais costaud ! Dans ce très beau poème, te voilà caméléon ! un animal habile solitaire, un bon chasseur de vers ayant l'art du camouflage parmi les feuillages. Tu changes de couleur comme pour rire c'est donc un bonheur de te lire. Une lecture planante où l'infini est palpable. J'aime tout particulièrement la dernière strophe. Bravo M....oups Jacou ! ;-) | |
suane |
Sourire. Mille mercis à toi, Suane :)) Du feuillage effilé par le vent d'un recueil volubile a jailli un petit oiseau voyageur qui est parti explorer l'espace infini, cherchant sa nouvelle maison parmi les constellations multicolores nous entourant comme des fées penchées sur un berceau... J'aime que tu aies plané avec lui un moment, cela atteste que le bonheur est aussi dans la sagesse patiente des voyageurs intérieurs ou extérieurs à eux-mêmes ! | |
jacou |
Une torrent d'images qui roulent dans ce rêve sans fin qui voyage dans les espaces infinis,il faudrait le dessin fou de P Druillet pour donner forme à cette odyssée, merci infiniment pour la dédicace, cher jacou et le compagnonnage avec Hogson! | |
banniange-deleted |
Je savais...je savais heureux Banniange que tu connaissais Hodgson, car nul ne t'échappe ! Merci beaucoup à toi, ta référence à Druillet tombe à pic, il illustre à merveille la folie des espaces effrayants ! | |
jacou |
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