Prairies parsemées d'or, arbres qu'on déracine
Semis tamisés verts, sente au creux des forêts
C'est la nature entière à sa scie assassine
Qu'emboîte l'être obscur dont s'effacent les traits
Il est là-bas si loin que son esprit chevauche
Un continent nouveau où pourfendre la roche
Pour vendre au plus offrant les fruits de sa main gauche
Celle que le diable a marquée d'une anicroche
L'homme aux doigts de rasoir résout tous les problèmes
Egorgements dégoûts sa firme est bien cotée
N'ayez de peur à vivre il a le teint si blême
Qu'il est reconnu même aux lieux des asticotés
Nul besoin d'appeler il viendra à son heure
Manger cette viande toute engraissée pour lui
Le monstre impénitent s'ébaubit de bonheur
Sept milliards d'entre nous et pas un seul ne fuit !
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Fantastique/Sf
Publié le 22/03/2019
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Commentaires
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Posté le 22/03/2019 à 10:51:13
Tu parles de la mort ? Alors oui , elle viendra à son heure et personne n'y échappera ...à moins que tu parles d'une colère obscure poussée par une imagination d'extrême violence de tout détruire, ressentie par un être qui en veut au monde entier ...Merci Georges pour ce travail poétique qui peut dévoiler un autre visage des êtres , et qui nous ressemble parfois ! |
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Yuba |
Posté le 22/03/2019 à 12:55:16
A table ! Morceau choisi. Incroyable les tonnes de victuailles que l’on peut ingurgiter avant que de devenir soi-même viande froide ! J’aimerais ouïr l’enregistrement de telle formidable manducation universelle afin de démontrer combien l’anorexie n’est enfin qu’un mythe, une famine de grand luxe. Mais sans doute est-il préférable d’ignorer qu’un être normal en pays normal consomme l’équivalent de quelques 700 personnes durant son existence, c’est-à-dire que seulement 9 millions de privilégiés suffiraient à digérer les quelques milliards de l’espèce humaine. Etant partisan de l’Ogriculture, enfant déjà je proposais aux plus démunis de manger leurs morts. Ma suggestion étant restée sans suite, lors même que notre fringale subsiste et que la démographie galope, j’insiste sur l’urgence de trancher dans le vif et milite en faveur de la restauration anthropophage, solution dentesque à la faim dans le monde. Adonc ne faisons plus la fine bouche et si tu me dis qui tu manges, je te dirai qui tu hais ! A table ! AA 92 |
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marinette |
Posté le 22/03/2019 à 13:54:35
dense glaçant amitiés:) | |
romantique |
Posté le 22/03/2019 à 15:00:44
Assia, je te remercie pour ta fine analyse d'ensemble du texte. Pour te répondre, je dirais que ça n'est pas la mort, car alors je n'aurais pas mis le poème dans la catégorie du fantastique. Non, à travers cette "main gauche" si sinistre, je désigne plutôt une part de nous-mêmes, une part que chacun de nous porte en soi, la force d'entropie qui nous dévore tous. En tous les cas, c'est un composé fantastique, mélange d'angoisse, de devenir mortel, plus notre "part maudite", c'est-à-dire nos démons intérieurs, nos ivresses à détruire. Voilà ce que cet "être obscur" symbolise au plus près. C'est un poème écrit à toute vitesse, sous la dictée d'une inspiration subite. Le seul indice que je peux donner est que je lis actuellement une biographie du psychanalyste Carl Gustav Jung, celui-ci croyait à l'ésotérisme, l'occultisme, aux fantômes, des domaines dont le traitement psychologique relaté, qui sont enfouis comme des parts invisibles de nos psychés et qu'une analyse junguienne vise à faire remonter, ces domaines ont pu m'influencer certainement pour l'écriture. | |
jacou |
Posté le 22/03/2019 à 15:07:29
Marinette, merci à toi de rappeler que nous sommes des ogres survitaminés, qu'en temps normal nous engloutissons de sacrées rations, que nous vivons pour manger peut-être plus que l'inverse, et qu'en sus on nous gave comme les oies du Capital, puis qu'enfin, repus, nous mourrons d'indigestions. | |
jacou |
Posté le 22/03/2019 à 15:08:34
Sylvain, merci à toi d'avoir frissonné en la compagnie de l'un de mes démons ! Amitiés :) |
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jacou |
Commentaires
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