Tout fesse-mathieu qu'un brimborion horripile
Quelque odieux qu'il soit vu par des badauds sans nombre
A le droit d'estourbir le prochain incivil
D'une chiquenaude faisant place bien sombre
À la surface de la face rembarrée
Tel quidam qui rougeaud par l'assaut devenu
Doit regarder d'abord s'il peut sans cran d'arrêt
Répondre à cet item qui sur une avenue
Est acte imprononçable où se délite un homme
Seul en corps d'armée le soldat d'élite abat
L'ennemi sans pourquoi qu'arrose un tir de somme
Pour se venger l'on doit les termes du débat
Abstraire ainsi que peintre éludant les couleurs
Pour tailler dans la chair des choses son seul objet
Rendant l'olibrius digne de ses douleurs
Par la vision que l'art nous assemblant permet
Alors notre homme a tort de venger la torgnole
Il doit encourir par sa fosse poplitée
Qui du jarret le somme au hasard des bagnoles
D'héler pour tout sésame un taxi des cités
La fierté mise à mal en l'autre se projette
Et la rumeur de guerre enfle au-delà des villes
Pour venger tel affront tout un peuple se jette
Dans la fureur où meurt l'homme en des gestes vils
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Social
Publié le 30/07/2020
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Incivilités et autres règlements de comptes se multiplient dans notre société malade. A l'autre bout de la chaîne les cols blancs s'emparent illégalement des richesses qu'ils sont censés gérer. Au milieu vit le peuple qui subit les carnages des barbares des cités et de la grande prédation. La santé est régie par le fric, la tribu reprend peu à peu nos banlieues. ça sent un peu la fin de pot tout ça !! | |
eliosir |
Le vocabulaire, comme le poème de Banniange, est juste superbe. C'est un plaisir de lecture pour la richesse du contenu, et le sens est aussi très bien vu, effet du poisson rouge comme dans la chanson de Disiz la peste, une chiquenaude déclenche une émeute... Merci Georges, quel talent d'écriture, c'est à couper le souffle | |
creature |
Monde de fous où le carnage devient légion. La criminalité grimpe et l'acte apelle vengeance qui en apelle une autre à son tour. Très bien dénoncé dans ce texte riche en vocabulaire. Bravo | |
philomène |
Magistral! Favori! La violence ordinaire qui se répand en notre monde est superbement rendue, avec un je ne sais quoi du 18ème siècle dans l'expression, une façon percutante de dire les choses en allant droit au but, en quelques mots empruntés au langage soutenu mais vraiment bien choisis pour leur pertinence. Et ça frappe, comme des uppercuts. J'ai vraiment aimé, et j'aurai grand plaisir de relire ce poème. Merci beaucoup à vous, avec ma toute vive amitié :) |
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Matriochka |
Eliosir, Marine, Philomène, Matriochka, que puis dire sinon merci ?... Vous m'êtes des témoins que la poésie est œuvre de paix pour l'âme. Pourtant, les conflits ne cessent jamais vraiment, même au cœur de nous. Y a-t-il un "ensauvagement" du monde comme le pense un ministre bien placé qui doit connaître l'état de notre société, avec certains chiffres accusateurs ?... Je ne sais pas, mais en parler m'a calmé, de cette manière qui m'a amusée. Paix sur terre à tous les hommes (et femmes) de bonne volonté :) | |
jacou |