À l'heure incertaine où l'aube devient lucide
Jetant sa longue flamme aux cadrans incendiés
Décomptant peu à peu ce Temps aux pas rapides
Que dans nos jours fastes nous pleurons de mendier
À l'heure indocile où s'enfuit toute nuit veuve
Des rêves fiévreux qui troublent notre infini
Monde de paradis au miroir de lents fleuves
Coulant jusqu'à ces biefs où les vents font leur nid
Dans cette grise aurore ivre d'être si neuve
Déployant ce jour d'or pour flatter nos pupilles
J'entends venir de loin des mélopées qui m'émeuvent
Comme babillements et vite je m'habille
Je descends l'escalier allant à la mosquée
Écoutant l'admirable appel à la prière
Qu'un muezzin noir entonne du minaret
Lors je me dis que ma foi n'a plus de barrière
 |
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Spiritualité
Publié le 14/01/2022
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
| Poème Précédent |
Partager ce poème:
|
Poème Suivant |
| Spiritualité à découvrir... | Poèmes de jacou au hasard |
Commentaires
| Annonces Google |
Posté le 14/01/2022 à 10:47:08
 |
Magnifique ! Tu fais un hommage à Bilal ? le premier Muezzin en Islam qui était noir...et avait bien sûr une belle et forte voix... Ce ravissement spirituel me touche particulièrement ! parce que les sons de l'aube sont comme tu les décrits , Georges, émouvants et mélodieux comme les notes d'un recommencement. |
Yuba  |
Posté le 14/01/2022 à 12:05:40
|
Merci Assia pour ton com qui me touche par ce que tu dis de "l'aube où le monde sort de son occultation nocturne gouvernée par la lune et se renouvelle en sons, couleurs, en sensations fraîches ! :) J'ai pensé à Bilal un instant, dont je connais l'histoire et la pré-séance par le choix offert au talent. Mais en fait, j'ai surtout pensé à la magnifique voix digne d'un muezzin qui appelle et récite, justement, que possède le chanteur sénégalais Youssou N'Dour, que j'avais vu en concert en 1987... Je l'avais découvert avec l'album "So" de Peter Gabriel, paru à cette époque vers 1986 ou 1987,et dans cet album Youssou et Peter chantaient ensemble sur la chanson "In Your Eyes", et Youssou dont la voix de velours paraissait à la fin du morceau m'avait captivé. En duo ils ont chanté aussi "Shaking the tree" et des concerts magnifiques... Cette voix de velours, ou plutôt digne d'un prophète pour le coup, me captive, et la chanson peut confiner à la prière quand la ferveur du récitant communique à l'écoutant l'amour de la foi pure. |
jacou  |
Posté le 14/01/2022 à 18:16:24
 |
La ville des sables s'éveille de roses et de frais D'ombres et de matins feutrés... Du chant du coq à celui du Muezzin Le franc soleil efface le tableau de nuit |
| eliosir |
Posté le 15/01/2022 à 00:22:16
|
Merci à toi Eliosir qui renouvelle dans tes vers ces répons des poètes tissant sur leurs métiers les ouvrages d'heures échangés en trésors d'astuces à vêtir en beautés les jours tristes et même fastes, si les échanges ont circulé comme des murmures et soupirs dignes des chants des récitants des chorales à cœurs se haussant lyriques à prier dans toute religion. |
| jacou |
Posté le 16/01/2022 à 21:01:00
 |
C’est un ravissement que cet appel de l’aube avec l’élévation d’une musique céleste… Un poème qui porte un élan qui emporte… |
| Lucyline |
Posté le 17/01/2022 à 09:29:13
|
Merci à toi Lucyline : tu me ravis |
| jacou |
Commentaires
| Annonces Google |