Toi que la rose enjoue et fait laque à tes joues
Qu'hallucine la Lune à vernir ton visage
En taffetas feutré dont se lisse ton âge
Une Parque éveillée au Bien dont les dés jouent
Un jour faste où la nef est le Ciel qui t'envoûte
Une heure erre et dans l'air toute une aire est ternie
Tellement qu'un bon nerf a tourné à l'hernie
Néfaste en la nuit mort l'astre sombre et te coûte
En la coupée du monde où dispersant tes voiles
Les vents embusqués font flotter dix mille étoiles
Au long de tes cheveux près des hublots de l'âme
Que la toile retient où souffle en corps un peintre
Si le navire a rive elle est d'un fleuve au cintre
Porteur et juge où morte naufrage une lame
***
N. B. : Les anciens Égyptiens voyaient un fleuve au ciel, les âmes des morts étaient pesées.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Spiritualité
Publié le 23/01/2023
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Spiritualité à découvrir... | Poèmes de jacou au hasard |
Annonces Google |
"Une heure erre et dans l'air toute une aire est ternie"! Si c'est pas de la musique, ça... Très beau sonnet classique. J'aime particulièrement le premier tercet: "En la coupée du monde..." | |
Bella de Vnirfou |
Les métaphores apportent de la profondeur à la de scription Il y a du Picasso souvent dans vos tournures, même si on comprend le propos finalement Merci Jacou |
|
Edelphe |
Bonsoir Jacou, Déjà le Titre happe .. Et ensuite, plus qu'à se laisser emporter entre ces Deux Mondes ... avec un peu de Frissons .. :):) Bravo A;) LyS .. |
|
Lys-Clea |