Il existe une mélancolie printanière
La peur de décevoir les attentes, obscures
Comme l'absente est grande en les charmes d'hier !
Nous n'en percevons rien quand nous n'en avons cure
Et pourtant les craintes que la maladie douce
Installe en nous avant un lendemain chanteur
Font que jamais on ne ressent cette secousse
Venant de certitude à se savoir vainqueur
Les forêts profondes qui peuplent nos consciences
Nous engloutissent dans les sentiers sans refuges
Vous pourrez parcourir les abords en confiance
Nul ne sera admis s'il n'est d'abord transfuge
Transfuge de sa race en perdition de l'être
L'homme est un être qui se sent inaccompli
Il sait, la nuit qui est tremblante à sa fenêtre,
Qu'elle le perdra pourtant dans un dernier lit
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Triste
Publié le 07/05/2017
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Commentaires
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Posté le 07/05/2017 à 10:10:25
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Bonjour Jacou. On ressent toute la force de ce terrible état qu'est la mélancolie et qui bien sûr n'a rien de doux. :-( Bravo Jacou...je repars le coeur lourd. |
Iloa Mys  |
Posté le 07/05/2017 à 10:34:17
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Bonjour Iloa Mys, Je suis désolé de t'avoir instillée un peu de cette douce mélancolie, mais c'est parfois un état qui nous transporte entre deux joies éphémères. Bon dimanche, et merci pour ton commentaire. |
jacou  |
Posté le 07/05/2017 à 11:14:39
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L'homme doit prendre conscience de ce qu'il est vraiment.... avant d'arriver au lieu de son dernier lit. |
eric  |
Posté le 07/05/2017 à 12:18:43
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Merci Eric pour cette sentence : entre le berceau et ce lit, c'est toute l'épopée de notre conscience qui se joue. |
| jacou |
Posté le 07/05/2017 à 13:24:18
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J'aime la mélancolie, même si parfois douloureuse... Ce poème la traduit très bien. Bravo |
| grêle |
Posté le 07/05/2017 à 13:28:09
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Merci à vous Grele, la mélancolie a deux facettes en effet, elle peut paraître triste comme elle peut susciter un plaisir, le plaisir qu'on prend parfois à se sentir triste sans raison. Je suis un mélancolique, me sentir triste a presque du charme parfois. Drôle de paroissien ! |
| jacou |
Posté le 07/05/2017 à 16:04:43
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Je suis la mèrancolie A la porte du jadis Je portraiture au clair-obscur L’écrou de la ferrure Je viens de la fons de l’absence Du noir brûlant de l’évidence Je suis aniconique J’ai vu le ventre du dedans Comme le couloir sous-marin D’où surgissent les eaux bouillantes D’où presque-vie peut s’élever Je suis la mèrancolie. Marine 1 février 2013 |
| marinette |
Posté le 07/05/2017 à 17:02:32
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Un mot valise que la "mèrancolie", qui donne une signification autre à cette maladie de l'âme : j'aime ces mots que tu inventes ou bien rapproches dans la grande symphonie musicale de ta poésie. La naissance est le début d'une longue maladie : la vie. Merci beaucoup Marinette pour ce poème. |
| jacou |
Posté le 08/05/2017 à 22:20:59
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Avec retard Jacou, excuse-moi... J'ai trouvé ton écrit agréable, oui bizarrement...Tu décris bien ce sentiment dans ton poème. La mélancolie est une souffrance mais ne dit-on pas que la mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. Bravo. |
| suane |
Posté le 08/05/2017 à 23:28:00
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Merci beaucoup pour ton commentaire, et ne t'excuse pas, chère Suane, il n'y a pas de notion de retard en poésie, et nous avons tout de temps de nous lire :) Oui, la mélancolie c'est une forme de plaisir à se morfondre dans la tristesse, j'en connais un rayon puisqu'elle règne sur moi (moins que sur Nerval cependant), et sans doute je m'y complais dans ce plaisir coupable. |
| jacou |
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