L'aurore a rosée d'or pour la Rose en essor
Un trésor assorti restaure aux bords de l'orbe
Ce que la mort cueillant toute fleur et l'euphorbe
Sèchent sur la tige en fanant d'un crêpe, sort
D'une beauté volée au tombeau qu'elle nie
Les cyprès effilés ont dressé pour la nuit
Une allée funéraire où erre dans l'ennui
Un homme à sa Lénore enté, d'un ancien nid
Edgar s'est égaré dans l'alcool qui le damne
À revivre en douleur un visage qui fane
Une lune en des joues, ses dents sont de lumière
Qui d'un écart dans elle ont à luire en bonheur
Pour lui, il s'éclaire à ce beau corps, son honneur
Fleurie de tifs corbeau, venue d'Allan, trémière.
*-*
Note :
Edgar Allan Poe a écrit le poème célèbre « Le Corbeau » (« The Raven »), traduit par Charles Baudelaire, qui fut mon premier véritable contact avec la poésie à 16 ans.
L'héroïne morte de ce poème a nom Lénore, pour Poe la mort d'une belle femme jeune étant la plus atroce chose que propose à l'homme amoureux la nature et le souvenir. Lui-même a ruiné sa vie dans l'alcool.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Triste
Publié le 06/10/2022
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