Or, donne à ce jour anse à flamboyer, du Ciel
L'accord que juge amant, d'encore une heure au monde
Dernier denier d'argent, son son se sonne immonde
Mais jamais je n'épuise un crédit essentiel
Des attraits qui sont hors, boiseries en forêt
Ces trésors de branches, ses troncs pour embrassades
Où des yeux font rayons illuminés cascades
Radieuse arraisonne en moi l'errant en l'orée
L'adorée te rendort pour une année de rang
Déborah bohémienne à l'humour demeurant
Sauvegarde en herbe et fruit de sauge ou de fraise
Une Rose à l'Éros en rosace à païens
D'âme non quantifiable en l'arbre ayant nos liens
Son Amour infini, sols mourants, qui te baise*
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(* Acception dans l'ancien sens positif de « baiser » signifiant qu'on baise une joue dans une bise, sens qu'entendait la poétesse de la Renaissance Louise Labé dans ce vers : "Baise (...) encore" qui n'a pas le sens qu'on lui conférerait aujourd'hui, du moins pour qui se réclame d'une évolution de la langue, parfois regrettable cependant : romantisme, Surréalisme, "fleur bleue" de la quête spirituelle du poète Novalis tragiquement touché par la mort à 16 ans de son aimée Sophie et se laissant emporter par la maladie, etc.)
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Triste
Publié le 28/02/2023
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Ah ah! tu as raison de préciser le sens de ce "baise", mot dangereux, redoutable, surtout lorsqu'il rime avec "fraise". :D Plus sérieusement, de très beaux vers une fois de plus, et une fois de plus je ne comprends pas tout, mais la musicalité suffit. Je remarque aussi que tu écris essentiellement des sonnets en alexandrins. |
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Bella de Vnirfou |
Bonjour Bella, oui je ramène ma fraise en fin de parcours, je frise ma barbe à chatouiller d'un baiser :D J'écris surtout des alexandrins depuis mars 2022. Impressionné toujours par les "Chimères" de Nerval, par son "Prince d'Aquitaine...", et plus récemment par l'orfèvre José Maria de Hérédia ("...de Palos de Moguer...capitaines...ils allaient...penchés...du fond de l'océan des étoiles nouvelles" ; et le samouraï en armure avec casque spécial décrit comme un scarabée pourvu des antennes vibrantes qui sont ses sabres dans son dos...et tant d'autres vers saisissants ou métaphores idem). Je suis heureux si, même avec un sens où là je songe à Mallarmé plus qu'à Baudelaire et Rimbaud si simples, évidents, moins clair que Verlaine le musicien hors pair, je touche à des notations musicales quand même... Merci beaucoup ! |
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jacou |