Je cours, je cours.
Mais pourquoi ?
J'ai laissé mon crito
Et quelques pages blanches
Qu'il suffira de rôtir
Comme mon âme l'est,
Perdu de n'avoir trouvé.
Je laisse la bougie fumante
Pour celle qui ne viendra jamais.
Je laisse ma cigarette fumante.
Je laisse ma cannette regorgée éventée.
Je laisse ma gorge pétrie de nattes
Objets de ma délectation des nuits
Qui se laissent réinventer.
Je cours vers mon destin,
Ma dernière guillotine.
Je laisse mon fusil et sa fleur,
Epreuve de tendresse
Et mon coeur encore tout frais des années.
Ne trébuchez pas dessus !
Je laisse ces que faire qui m'ont inscrits
Dans le teint pâle des ciel d'Hiver
Et tous ces non et tous ces oui du réel
Que je ne comprends pas.
Que ça balance de droite ou de gauche,
Je me laisse aller au courant des évènements.
Je suis encore fumant de tant de révolte.
Les vies, ma vie incendiée
Et cette personne qui attend dans l'ombre et qui ce veut discrète.
Je suis encore fumant de larmes et de bave.
Naufragé noctambule,
Je proclame des affirmations, des élucubrations
A la mesure de ce monde,
Des ambivalences, des apories repoussées
A la prochaine coupe
Des mensonges mouchés.
J'en ai découvert le concept.
J'ai avalé la clef petite comme une fée.
Il y aura une détonation dans mon ventre
Estomac aigre gros d'alcool.
J'ai comblé la déraison vitale
Qui assèche mes veines.
Je ne suis qu'une voix de garage.
J'ai comblé les danaides de mon âme
A la manivelles de musiques
Où je ne savais que me dire.
Mes mots je les mettais sous écrous.
Ils ont prit perpet' :
Ma lâcheté, cette politesse qui veut que...