Cette tombe est le souvenir
Que je suis déjà mort pour elle.
Sans le soutien de ma poutrelle
Il n'y avait plus d'avenirs.
Sur le retour, minuit passé,
Pour témoins quelques passants,
J'ai secrété des larmes de sang
Dans lesquelles je me suis noyé.
Cruel! C'étais la dernière fois
Où je posais mes yeux sur elle.
Dès mon jeune âge, mon cœur fut dérobé
Pourtant sous scellé sous sa cage,
Si tôt remplacé par un autre
Noirci de chagrin.
J'ai navigué tant de vent contraire,
Même décliné de l'eau dans le désert,
Au risque et péril d'une mort soudaine,
Mais voir s'envoler ce belle oiseau
Seule sans se retourner
M'a brisé plus que tout les os.
J'ai pleuré notre histoire,
La fin du bout de chemin
Fait main dans la main,
La fatalité de ne plus la voir
Me chérir du jour au lendemain.
J'ai regardé droit vers les cieux,
Sans cligner des yeux,
J'en ai aperçu son visage dans la lumière,
Mielleux, souriant d'une autre manière.
Ce soir de pleine magie, en réalité,
Nous nous sommes jamais croisé.
J'aurai tanné des peaux humaines,
Défié ces armées partisanes
De notre déchirure.
Elle n'a pas compris que ma furie
S'est déchainée par la pensée
Que mon amour s'exercerait
Sans le sien, en immuable pénurie.
Le Taj Mahal est une démonstration d'amour,
Mais Jahan manquait d'ambitions, je trouve.
J'en aurai bâti mille pour ses douces nuits
Milles pour ses beaux jours.
Tous plus haut que la Grande Pyramide,
Elle y aurait été reine à vie,
Une splendeur hors de sa chrysalide
Brillant comme tout l'or des Andes.
Sa couronne sertie
Du plus beaux diamant d'Inde
Sur son visage d'ange.
Or elle a pris la poudre d'escampette
Le jour où elle reviendra, des cieux,
N'en croyant pas ses yeux,
A l'aube, le soleil se lèvera à l'ouest.
Alors l'amoureux sculpte sa nostalgie
Comme les arabes polissaient leur poésie
Dans le sable du désert d'Arabie,
En invoquant la miséricorde de Ya Rabbi.
Il n'y a plus d'horizon quand elle s'en va
Seulement les douces ténèbres qui couvent
La tristesse qui s'écoule pour toujours
En pensant au royaume de Saba
Qu'elle se permit de refuser.
Écrit par kamipoesie
Créateur informel
Catégorie : Amour
Publié le 24/11/2014
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