La poésie est un mensonge
Tant que s'agite la plume, les murs deviennent
Paysages inconnus, aurores boréales
Jardin aux fleurs éclatantes
Parfois fanées
Tableau d'un jour de printemps
Sous une pluie douce ou un soleil brûlant
Mais lorsque la plume s'arrête
La peinture est dissoute, et les murs
Redeviennent blancs, froids, malades
Retrouvent leur plate figure
Il n'en reste que des mots
Qu'on ne reconnaît pas
Nul poète ne se souvient de ses vers
Ils sont l'oeuvre d'un autre, caché dans son crâne
J'aime cependant les rendre affreux
Ces murs
Pour que leur vide paraisse
Sublime
Une fois que les images cessent de danser
Ont un air moins morbide, moins déprimant
Moins glacial et menaçant
Mais lorsque la laideur s'y colle, parfois
Elle ne s'évanouit pas, et les mots deviennent flèches
Et la plume entaille les doigts
Souffrance scripturale ; l'écrivain n'écrit plus
Que pour chasser ces archers minuscules
Ectoplasmes dans la nuit, poison dans le jour
La folie les nourrit, et l'auteur, docilement
S'y prête, s'y offre et y perd son talent
Écrit par light and shadow
La citation est le refuge de ceux qui ne savent pas penser par eux même
Catégorie : Divers
Publié le 27/04/2015
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L'écriture du poème est un lent suicide... L'alexandrin est le mouvement de la mort... La poésie est un vibrant mensonge qui nous fait pourtant un bien fou. |
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jacou |
Le mouvement, quel que soit le support, c'est la vie, coloré ou bien sombre, peu importe, l'essentiel est qu'il soit ... tant que nous sommes. | |
marieangehuby |