Vole au vent, vole haut, vante-toi d'avoir réussi à marquer mon esprit.
Mais… Pour qui se prend-il ?... Cet oiseau de fer, fier et d'acier, face à tous ceux qui s'assoient sur ces idéaux qu'il hisse haut tel un étendard en guerre. Nous le sommes et lui, que fait-il ? Il fait et défait les mousses au vent du ciel. On voudrait en croquer, les déguster dans nos pensées.
S'inscrit ce gros mot en lettres cursives. Moment de poésie volée, de paix, de trêve que je rêve en regardant le ciel. Ci-gît une Elle qui part à tire d'aile. Avion scripteur. Ce n'est pas l'heure de tels moments volés. C'est surtout l'heure d'arrêter le temps. De le voler.
Liberté volée. Liberté dont les contours sont célébrés à la volée au cours de ce vol volé au temps en temps de guerre. Nous n'avons guère le temps de rêver à un monde meilleur alors que nous ne pensons qu'à cela sur ces champs où l'homme fait pousser le fer et moissonne la chair fauchée. Plants prématurés manquant d'eau et souffrant du soleil. Jeunes pousses face à l'atmosphère qui mousse. Barbes à papa azur. Se poussent pour se discipliner, se plier à la volonté du pilote. In scriptions sans façon façonnées tel le maçon et la massue qui façonne les esprits en leur inculquant certaines valeurs, vérités. Vas. L'heure est arrivée où le ciel dicte les conduites où dans le ciel un homme dicte au grand oiseau gris, dans son sillage blanc, les couleurs de la vie. Tu vois, grand oiseau, ce que le monde a fait de nos champs. Le vent en colère a plié les pousses et les plants desséchés par le soleil. Repos mérité ? Mérite-t-on une telle fin ? Ils avaient faim et soif… De ce mot en filigrane. Tu la leur offres. Parole en l'air. Eux, compères de la mauvaise fortune la leur ont donnée sur un plateau. Coin de verdure, champ des expériences de vie commune et scellée sur cette terre pleine de douleur. La douceur est ces barbes à papa.
Douleur ici-bas derrière ces barbes de papas qui ne reviendront, ne redeviendront, ne deviendront papas. La barbe ! Symbole de la virilité absolue de la vérité insoluble. Solution de fortune. De toutes celles où elle n'est pas. Fortune.
La seule qui soit est de voir le jour se lever.
Je lève les yeux face à ce mot étendard à la queue de ce frère dont les compères ont dessiné…
Lui, dessine en l'air comme d'autres s'envoient en l'air. Chair contre chair. Chairs envoyées en l'air. Bouquet de roses rouges et caramel, chocolat, lait, pêche. Couleur chair. Coule la sève sans trêve.
Je ne peux… donc rêve. Sur ma branche. Je regarde en bas ces gaillards aux racines, troncs, branches rompus, cassés. Feuilles éparpillées au vent. C'est l'automne sur le champ à l'hiver du monde de cette moisson de printemps où l'été ne sera plus.
Certains me disent oiseau de malheur alors que mon corps est beau et de circonstance. Noir de jais. Je ne suis pas un gai. J'ai le deuil en moi. J'aime la blanche colombe qui inscrit Liberté en épitaphe. Pilote qui ne se défausse pas au-dessus de cette fosse commune.
Destin commun.
Écrit par lorienelanor
oser être heureuse
Catégorie : Divers
Publié le 13/12/2008
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salut, il n'y a pas tant de poésie dans un sonnet de rimes semblant et sonnant faux, que dans ta façon d'écrire explosant de spontanéité et de vérité, amitié | |
totale poésie |