Enfant, je m'étais égarée
Et me voilà une femme perdue
Ayant fait le choix de me perdre.
Le libre arbitre.
La volonté humaine.
La tentation. Toutes les tentations.
Celle de chercher désespérément ma voie dans les ténèbres.
De m'approcher de trop près des Hommes
Frôlant de trop près leurs illusions, leurs rêves, leurs imperfections.
Pour tenter d'abord de comprendre,
D'accepter.
Pour cesser de me battre contre des chimères,
Contre l'évidence.
Puisque rien n'est plus évident que la misère des Hommes
Que la mienne
Puis finir par défier mes propres démons.
Jusqu'à devenir eux.
Jusqu'à trouver la force de m'arracher l'âme
De cracher à la face du ciel,
A ma face.
Etre touchée par la grâce, se vautrer dans les bas-fonds.
Y croire jusqu'au bout.
Patience. Sérénité.
Le trou noir… Puis la chute…
Etre seule pendant la chute.
Toujours seule.
Seule à en crever.
A n'avoir plus de raison de m'accrocher aux branches.
A être oublier de tous. Même de Dieu.
Alors le lui rendre.
Lui faire payer ce qu'il n'a pas donné.
User ma vie. Mon âme. Mes quelques talents.
User ma foi.
Puisqu'il prend tout et n'offre rien, en faire de même.
Tout faire, dire, penser, aimer, mourir sans fièvre ni passion.
L'œil toujours sec et digne.
La voix toujours claire et monocorde.
Le cœur toujours calme et serein.
Puis finir son existence le corps liquéfié contre l'asphalte.
Avoir enfin le dernier mot.
Écrit par maryode
Les mots que je verse sont les larmes que je retiens
Catégorie : Divers
Publié le 30/07/2007
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Superbe !! J'aime beaucoup. En parlant de se perdre face à soi même, je te propose mon nouveau poème qui est perdu dans les mêmes pensées que toi, mais dans un style différent. ;) | |
Alphaa |