J'en ai souvenir
Comme le jour où j'ai découvert
Ton épiderme
Je sais lorsque la mélancolie
Chaude et douce
S'est emparée de moi
J'étais
En mon pays du Trégor
Par une nuit de fin d'automne
La lune claire
Dans la chambre solitaire
Faisait office de lampadaire
Un hêtre dépouillé
Allongeait ses phalanges fines
Vers mon regard fragile
J'avais quatorze années
La classe de seconde
M'ouvrait des sentiers
Dans la lande
Et vraiment j'aimais
Cette solitude nocturne
Malgré mes quatorze printemps
J'avais l'impression
D'avoir tout glané
Mes yeux ébahis
Au sortir de l'enfance
Dans le dépouillement des choses
Dès cet instant
Je sus la beauté du monde
La beauté de tous les mondes
Depuis je chante la terre
Toutes les terres posées
Sous le lampadaire de la lune
Accoudé aux yeux des fenêtres
Je dis le chant du vent
La course des nuages
Et je déclame parfois
Aux oreilles du ciel
Les vers des jeunes années
Puis le limon que nos jours laissent
Afin d'apaiser les brûlures du passé
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Superbe, j'adore votre poésie. Merci du partage | |
Poesie nocturne |
Belle naissance et belle écriture et renaissance qui fige le temps, j'aime aussi ;) | |
invigene |
Très bien rendu ces premières impressions en poésie. | |
TANGO |
Comme j'ai adoré ...j'ai lu deux fois ... Amitiés et bienvenue au site ! |
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Yuba |