ce poème est long, pas forcément beau, alors vous n'êtes pas obligés de le lire, c'est surtout pour larguer un fardeau qui me pèse,666 un secret qui me détruit et une ombre qui m'a fait perdre trop de choses...

Petit frère
Je sais plus quoi faire
Sans toi petit frère
Toi qui as rejoint l'enfer.

Toujours souriant
Mais au fond si triste
Sourire forcé, tout le temps,
« C'est ça la vie d'artiste. »

Petit frère tu es parti
Tu n'aimais pas la vie,
Ton coté fantasque,
Tu le devais à tes masques.

Toujours présent pour les autres,
Si solitaire loin des autres
Broyant du noir,
Submergé par le désespoir.

Mais tu disais rien petit frère,
Tu disais qu'il y avait mieux à faire
Que s'occuper de toi,
Alors les gens t'oubliaient parfois.

Je n'ai pas su voir
Autour de ton cœur tout ce noir,
Je n'ai pas su entendre
Tes pensées, ni les comprendre.

Je n'ai pas pu déchiffrer
La tristesse de tes pensées,
Parce que je n'étais pas à tes cotés ;
Ou du moins pas assez.

Je n'ai pas vu l'attente tragique
Dans ton sourire nostalgique
Je n'ai pas vu l'appel silencieux
Qui t'a poussé à rejoindre les cieux.

Tu m'as dit « ne t'inquiètes pas,
Tout va bien pour moi »
Pourtant aujourd'hui,
Tu n'es plus ici.

Je t'ai cru, sans insister,
Et je ne t'ai pas assisté
Ce jour là, en te laissant partir,
Je t'ai laissé mourir…

…

Aujourd'hui j'ai pris ta place
En attendant de partir
J'ai repris tes masques,
Et je me suis mise à mentir.

Je suis là pour les autres,
Si solitaire loin des autres,
J'attends ton appel silencieux,
Qui me poussera vers les cieux.

…

Dis moi petit frère,
C'est mieux alors l'enfer ?
L'endroit où t'es parti,
Pour lequel tu m'as laissée ici ?

Dis moi petit frère,
Tu me vois d'en haut ?
Ils t'atteignent mes sanglots
Quand je suis plus bas que terre ?

Dis moi petit frère,
Est-ce que j'aurais su,
Est-ce que j'aurais pu
Te retenir sur Terre ?

Dis moi petit frère
Que j'ai le droit de vivre,
Que je dois te survivre,
Qu'il faut que je reste sur Terre.

Dis moi petit frère,
J'ai besoin de t'entendre,
Pour comprendre
Pourquoi j'ai ce goût amer,

Pourquoi tu ne m'as pas laissé
Pour une fois t'aider,
Petit frère de cœur
Ton deuil encore je pleure.

Il me suit à travers la vie,
Pourrissant mes envie
Me faisant regretter chaque joie
Que j'aimerais lancer jusqu'à toi.

Chaque jour qui passe
Petit frère
Mon cœur trépasse,
Mais je le fais taire.

Je souris comme tu souriais,
Je ris comme tu riais,
Mais dans le miroir
Je vois déjà cette aura noire.

Je m'en veux petit frère
De t'avoir laissé faire,
J'ai cette rancœur
Qui me ronge encore le cœur.

Ce jour là tu m'as laissée
Comme si de rien
Me disant à demain,
Mais tu ne t'es pas retourné.

Tu n'es plus revenu,
Du monde vivant tu as disparu.
Depuis Ce jour où je t'ai perdu,
Je suis devenue un ange déchu.

A ce mot « petit frère »
Chaque fois mon cœur se serre,
Dans mon esprit cette image : Toi
Que je transporte chaque jour avec moi…